L'ATLAS SOCIOLOGIQUE MONDIAL
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Carte du monde relative au taux de suicide par État, soit le nombre de décès – exprimé pour 100 000 habitants – consécutifs à un acte volontaire de se donner la mort au cours d'une année civile. Cette représentation cartographique permet de visualiser les disparités régionales et nationales en matière de mortalité par suicide, en mettant en évidence les pays où ce phénomène constitue un problème de santé publique majeur et ceux où il reste plus marginal.
Définition du taux de suicide :
« Le taux de suicide, exprimé pour 100 000 habitants, désigne le nombre annuel de décès consécutifs à un acte délibéré accompli par une personne qui en connaissait parfaitement ou en espérait l’issue fatale. Calculé en rapportant les suicides recensés au cours d’une année à la population totale d’un territoire donné (généralement en milieu d’année), cet indicateur demeure tributaire de la qualité des systèmes d’enregistrement des décès et des pratiques médico-légales propres à chaque État, imposant une certaine prudence dans l’interprétation des comparaisons internationales. » [Définition : Atlasocio.com]
La répartition géographique du suicide met en exergue d’importants contrastes entre les États et les continents du monde. Alors que certains territoires affichent des niveaux très élevés, souvent liés à des difficultés sociales, économiques ou sanitaires persistantes, d’autres enregistrent des taux parmi les plus bas, parfois inférieurs à 2 décès pour 100 000 personnes. Ces écarts traduisent la diversité des déterminants du suicide : conditions de vie, structures familiales, normes culturelles, accès aux soins psychologiques, ou encore politiques publiques de prévention. L’analyse spatiale, à travers une carte mondiale, permet ainsi de mieux appréhender les logiques régionales et de dépasser la seule approche statistique en offrant une lecture visuelle des disparités mondiales.
La cartographie proposée repose sur les données harmonisées de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), assurant une comparabilité internationale malgré des systèmes d’enregistrement et de déclaration très variables selon les contextes. Elle met en évidence des zones où le suicide constitue un enjeu majeur de santé publique, comme certaines régions d’Europe orientale, d’Asie orientale et d’Afrique australe, contrastant avec des régions où le phénomène demeure beaucoup moins fréquent, en particulier en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et, plus largement, dans les pays à majorité musulmane. Toutefois, ces différences doivent être interprétées avec prudence, car la fiabilité des données dépend des pratiques médico-légales, du degré de stigmatisation sociale et du fonctionnement des registres d’état civil. La carte constitue donc un outil de sensibilisation et d’analyse, mais ne peut à elle seule rendre compte de la complexité des déterminants individuels et collectifs du suicide.
Sources : World Health Organization ; données gouvernementales.