Classement des États du monde par exportations d'armes

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 19/04/2023

Les principaux États exportateurs d'armes au monde sont les États-Unis, la France, la Russie, la Chine et l'Italie. Les pays enregistrant les plus faibles exportations d'armes sont – entre autres – le Luxembourg, le Portugal, le Nigeria, la Croatie et l'Estonie.

À l'échelle mondiale, les exportations de l'industrie de l'armement s'élèvent à 784,6 milliards de dollars des États-Unis (USD) pour la période 1992-2022, soit depuis la dislocation de l'URSS intervenue le 26 décembre 1991. Au cours de la même période, douze pays ont exporté pour plus de 10 milliards de USD d'armes à travers le monde :

• 01. États-Unis (300,69 milliards de USD, soit 38,32 % du total mondial)
• 02. Russie (155,93 milliards de USD, soit 19,87 % du total mondial)
• 03. France (59,88 milliards de USD, soit 7,63 % du total mondial)
• 04. Allemagne (51,84 milliards de USD, soit 6,60 % du total mondial)
• 05. Royaume-Uni (37,17 milliards de USD, soit 4,73 % du total mondial)
• 06. Chine (32,45 milliards de USD, soit 4,13 % du total mondial)
• 07. Italie (18,59 milliards de USD, soit 2,37 % du total mondial)
• 08. Pays-Bas (15,73 milliards de USD, soit 2,00 % du total mondial)
• 09. Israël (15,41 milliards de USD, soit 1,96 % du total mondial)
• 10. Espagne (13,71 milliards de USD, soit 1,74 % du total mondial)
• 11. Ukraine (12,51 milliards de USD, soit 1,59 % du total mondial)
• 12. Suède (10,24 milliards de USD, soit 1,30 % du total mondial)
• Source : “TIV of arms exports - 1992-2022”, Arms Transfers Database, Stockholm International Peace Research Institute, Generated: 19 April 2023.

Sur la méthodologie statistique employée par le SIPRI afin d'estimer les transferts d'armes

Étant donné que les informations accessibles au public sont insuffisantes pour suivre l'intégralité des armes et autres équipements militaires, les données statistiques du SIPRI concernent uniquement les livraisons effectives des armes conventionnelles majeures par le biais de ventes, d'aides, de dons ou via des licences de fabrication. Les « armes conventionnelles majeures » comprennent les avions, les chars de combat, les véhicules blindés, l'artillerie, les satellites, les systèmes radars, les capteurs, les missiles et les navires (porte-avions, sous-marins...) conçus pour un usage militaire ainsi que certains composants tels que des tourelles pour véhicules blindés et moteurs. De ce fait, sont exclues de l'analyse les exportations d'autres équipements militaires : armes légères et de petit calibre, camions, petite artillerie, munitions, équipements de soutien, les transferts de technologie et d'autres services.

Afin de permettre la comparaison entre les données sur ces livraisons d'armes différentes et d'identifier des tendances générales, le SIPRI a développé un système unique pour mesurer le volume des transferts internationaux d'armes conventionnelles majeures en utilisant une unité commune intitulée TIV (trend-indicator values). Aussi il convient de préciser que les TIV, basées sur les coûts de production unitaires connus d'un ensemble d'armes de base, visent à représenter le transfert de ressources militaires plutôt que la valeur financière du transfert.

Concrètement, les armes dont le coût de production n'est pas connu sont comparées aux armes de base selon différents facteurs (taille et des caractéristiques de performance, type d'électronique, dispositifs de chargement ou de déchargement, moteur, chenilles ou roues, année de fabrication, etc.). Par exemple, une arme qui a été mise en service dans une autre force armée avant son transfert reçoit une valeur correspondant à 40 % de celle d'une arme neuve ; tandis qu'une arme usagée qui a été considérablement remise à neuf ou modifiée par le fournisseur avant la livraison se voit attribuer une valeur de 66 % de celle d'une arme neuve. Cette méthodologie est pertinente car une part importante des ventes d'armes à l'échelle mondiale est issue des surplus militaires, les États préférant revendre leurs stocks plutôt que de détruire des armes anciennes ou surnuméraires.

Remontant jusqu'à l'année 1950, les données du SIPRI permettent non seulement une analyse de long terme mais aussi, grâce à son unité TIV, une comparaison intertemporelle des volumes d'échanges. Cependant, si les TIV donnent une indication de la valeur du contenu militaire des échanges, elles présentent l'inconvénient de ne pas être directement comparable avec des indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB), les dépenses militaires, la valeur des ventes ou à la valeur financière des licences d'exportation dans le but de mesurer le poids économique des importations d'armes ou les avantages économiques des exportations. Par conséquent, la principale priorité est de s'assurer que l'unité TIV reste cohérente dans le temps et que tout changement introduit est antidaté.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives aux exportations d'armes
• – Classement des États du monde par importations d'armes
• – Classement des États du monde par dépenses consacrées à la défense (% PIB)
• – Classement des États du monde par indice de puissance militaire
• – Classement des États du monde par effectif des armées nationales

Exportations faibles                                                  Exportations élevées