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Carte du monde relative aux émissions de dioxyde de carbone (CO₂) par État et territoire, exprimées en kilotonnes de CO₂ (ktCO₂), soit en milliers de tonnes métriques. Les émissions de dioxyde de carbone, d’origine naturelle ou anthropique, correspondent à l’ensemble des rejets de ce gaz dans l’atmosphère terrestre.
Si le taux de CO₂ a toujours connu des variations naturelles au fil des temps géologiques, la communauté scientifique s’accorde aujourd’hui à reconnaître que le rythme et l’ampleur des émissions liées aux activités humaines — notamment la combustion d’énergies fossiles, la déforestation et certains procédés industriels — sont sans précédent depuis la fin du XXe siècle.
Depuis la Révolution industrielle, entamée à la fin du XVIIIe siècle et poursuivie au cours du XIXe, le dioxyde de carbone est devenu le principal gaz à effet de serre d’origine anthropique, contribuant de manière significative au réchauffement climatique mondial. Bien qu’il existe d’autres gaz à effet de serre (méthane, protoxyde d’azote, gaz fluorés), le CO₂ demeure le plus abondant et le plus persistant dans l’atmosphère.
Ces cartes, couvrant la période 1960-2023, permettent de visualiser les disparités géographiques en matière d’émissions, en mettant en évidence le poids prépondérant de certaines grandes économies, ainsi que la contribution plus modeste de nombreux États insulaires ou pays en développement. Il convient de préciser que les données présentées correspondent aux émissions territoriales brutes, sans prendre en compte les flux commerciaux ni les émissions liées à la consommation finale des biens.
Bien que les émissions absolues, exprimées en ktCO₂, soient essentielles pour mesurer l’ampleur du phénomène à l’échelle nationale, d’autres indicateurs — tels que les émissions par habitant, les émissions par unité de PIB ou les émissions cumulées historiques — permettent de mieux appréhender les responsabilités différenciées des États face au changement climatique.
Sources : CDIAC, UNFCCC, EDGAR, BP, GCP.