Classement des États du monde par taux de migration (période)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 24/07/2024

Les États possédant les taux de migration les plus élevés du monde au cours de la période 2010-2020 sont le Qatar, Oman, les Maldives, le Koweït et Bahreïn. Les pays ayant les taux de migration les plus faibles ou négatifs sont – entre autres – la Syrie, l'Érythrée, la Centrafrique, le Venezuela et la Lituanie.

Ce classement présente les États du monde selon leur taux net de migration sur une période de dix ans. Analyser le taux de migration par décennie permet d’obtenir une vision à long terme des mouvements migratoires, mettant en évidence les tendances durables et les changements significatifs dans les flux de population. Le taux décennal de migration est calculé en divisant le solde migratoire total sur dix ans par la population totale en milieu de période, puis exprimé pour 1 000 habitants. Cette méthode offre une perspective plus stable et approfondie des phénomènes migratoires.

Définition du taux de migration :
« Le taux net de migration (ou migration nette) correspond à la différence entre le nombre d'individus entrant et le nombre d'individus sortant d'un État donné au cours d'une année, exprimée pour 1 000 habitants, basé sur la population totale du territoire concerné en milieu d'année. Formule : Taux net de migration = solde migratoire / population totale x 1000. » [définition : Atlasocio.com]

Variations mondiales et facteurs des couloirs de migration

Selon les estimations de la Division de la population de l'Organisation des Nations Unies (ONU), en 2020, le nombre de migrants internationaux — individus vivant dans un pays autre que leur pays de naissance — s’élevait à 281 millions, soit environ 3,5 % de la population mondiale, contre 2,8 % en 2000 et 2,3 % en 1980. Les femmes constituent 48 % de ces migrants. Près de 75 % des migrants internationaux sont âgés de 20 à 64 ans, tandis que 41 millions ont moins de 20 ans. En 2020, l’Europe et l’Asie accueillaient respectivement 87 millions et 86 millions de migrants internationaux, cumulant 61 % de la population mondiale migrante. Suivent l’Amérique du Nord avec près de 59 millions de migrants internationaux (21 %), l’Afrique (9 %), l’Amérique latine et les Caraïbes (5 %), et l’Océanie (3 %).

Entre 2000 et 2020, l'Asie a connu l'augmentation la plus marquée du nombre de migrants internationaux, avec une hausse de 74 %, soit environ 37 millions de personnes. L’Europe a vu une augmentation de 30 millions de migrants, tandis que l’Amérique du Nord et l’Afrique ont enregistré des croissances respectives de 18 millions et 10 millions. Bien que la majorité des migrations se déroulent à l'intérieur des frontières nationales (« déplacés internes »), la population de migrants internationaux a augmenté au fil du temps, tant en chiffres absolus qu'en proportion de la population mondiale.

Les analyses à long terme révèlent que les migrations internationales ne se répartissent pas uniformément à l’échelle mondiale. Elles sont influencées par divers facteurs économiques, géographiques et démographiques, engendrant des schémas migratoires distincts, communément appelés « couloirs de migration ». Ces couloirs de migration résultent de l’accumulation des mouvements migratoires au fil du temps et illustrent comment ces schémas peuvent aboutir à des concentrations significatives de populations nées à l’étranger dans certains pays de destination.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives au taux de migration
• – Cartes du monde relatives au solde migratoire
• – Classement des États du monde par solde migratoire
• – Classement des États du monde par croissance démographique

Taux négatif                                                   Taux positif