Classement des États du monde par taux de mortalité dû à la pollution de l’air

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 09/09/2025

Les États possédant les taux de mortalité attribuables à la pollution de l’air les plus élevés du monde sont la Centrafrique, le Lesotho, les Îles Salomon, l'Afghanistan et le Vanuatu. Les pays enregistrant les taux de mortalité les plus faibles liés à la pollution de l’air sont la Finlande, la Norvège, la Suède, le Canada et l'Islande. À l'échelle mondiale, le taux de mortalité dû à la pollution de l'air est de 104,31 décès pour 100 000 personnes en 2019.

Définition du taux de mortalité dû à la pollution de l’air :
« Le taux de mortalité dû à la pollution de l’air correspond au nombre de décès survenus au cours d’une année donnée pour 100 000 habitants, dus aux effets combinés de la pollution de l’air extérieur (ambiant) et de la pollution de l’air intérieur (ménages). Les taux sont ajustés en fonction de l’âge et incluent les pathologies suivantes : infections respiratoires aiguës (tous âges), maladies cérébrovasculaires (adultes de 25 ans et plus), cardiopathies ischémiques (adultes de 25 ans et plus), bronchopneumopathies chroniques obstructives (adultes de 25 ans et plus) et cancers du poumon (adultes de 25 ans et plus). » [Définition : Atlasocio.com]

La pollution atmosphérique constitue aujourd’hui l’un des plus graves risques environnementaux pour la santé humaine. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les effets combinés de la pollution de l’air extérieur et domestique sont responsables d’environ 7 millions de décès prématurés chaque année. Ces décès ne résultent pas uniquement de maladies respiratoires directes, mais concernent également des pathologies cardiovasculaires et oncologiques, ce qui souligne l’ampleur systémique de ce problème de santé publique.

L’analyse des données mondiales révèle que le fardeau sanitaire est particulièrement lourd dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Dans ces régions, l’utilisation de combustibles solides pour la cuisson ou le chauffage contribue de manière significative à la pollution domestique, tandis que la faiblesse des infrastructures de santé accentue la vulnérabilité des populations. À titre d’exemple, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie centrale enregistrent des taux de mortalité supérieurs à 200 décès pour 100 000 habitants, ce qui illustre une inégalité frappante face à l’exposition et à la prévention.

La mesure de la mortalité attribuable à la pollution de l’air repose sur une méthodologie combinant les risques relatifs associés à chaque maladie et la proportion de la population exposée. Ce calcul, connu sous le nom de « fraction attribuable à la population » (FAP), permet d’estimer la part des décès imputables à l’exposition à un polluant donné, tel que les particules fines (PM2,5). Cette approche met en évidence non seulement les dangers directs, mais aussi les interactions complexes entre différents types d’expositions, notamment la contribution de la pollution domestique à la pollution ambiante.

Enfin, si les pays industrialisés présentent des taux de mortalité relativement faibles, grâce à des réglementations environnementales plus strictes et à des systèmes de santé mieux équipés, les disparités mondiales n’en demeurent pas moins préoccupantes. Le contraste entre, par exemple, la Finlande (7,4 décès pour 100 000 habitants) et la République centrafricaine (plus de 300 décès pour 100 000 habitants) illustre l’ampleur des écarts.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives au taux de mortalité dû à la pollution de l'air
• – Classement des États du monde par mortalité prématurée
• – Classement des États du monde par taux de mortalité
• – Classement des États du monde par taux de mortalité infantile (< 1 an)
• – Classement des États du monde par taux de mortalité infantile (< 5 ans)

Mortalité faible                                                  Mortalité élevée