Accueil » Classements et listes par thématique » Démographie » Classement des États d'Océanie par taux de mortalité dû à la pollution de l’air
Par Atlasocio.com | Mis à jour le 09/09/2025
Les États d'Océanie possédant les taux de mortalité attribuables à la pollution de l’air les plus élevés sont les Îles Salomon, le Vanuatu, les États fédérés de Micronésie, les Kiribati, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les pays du continent océanien enregistrant les taux de mortalité les plus faibles liés à la pollution de l’air sont l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Tonga, l'Indonésie, et les Fidji.
La situation observée dans plusieurs petits États et territoires d’Océanie, tels que les Îles Salomon, le Vanuatu, les États fédérés de Micronésie ou encore les Kiribati, illustre une dynamique paradoxale. Bien que ces pays présentent une industrialisation limitée et une urbanisation relativement faible, ils enregistrent parmi les taux de mortalité attribuable à la pollution de l’air les plus élevés du monde. Cette réalité s’explique en grande partie par la dépendance persistante des ménages à des sources d’énergie traditionnelles, notamment le bois, le charbon de bois ou encore le kérosène, utilisés pour la cuisson et l’éclairage. Ces pratiques génèrent des niveaux élevés de pollution domestique, qui affectent directement la santé respiratoire et cardiovasculaire des populations. Le phénomène est accentué par le manque d’infrastructures modernes d’assainissement énergétique et par l’insuffisance de politiques publiques de transition vers des sources d’énergie plus propres.
À ces facteurs domestiques s’ajoutent des contraintes structurelles propres aux petits États insulaires. La dispersion géographique des populations, le faible accès aux services de santé spécialisés et la prévalence de comorbidités telles que les maladies infectieuses et la malnutrition amplifient l’impact sanitaire de la pollution de l’air. De plus, la vulnérabilité de ces pays aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles – cyclones, sécheresses, inondations – contribue à fragiliser davantage les systèmes de santé déjà limités. Ainsi, les taux de mortalité élevés ne résultent pas uniquement de niveaux absolus de pollution ambiante, mais également de l’interaction entre des expositions domestiques intenses, une résilience institutionnelle faible et un environnement socio-économique marqué par la précarité énergétique et sanitaire.
Mortalité faible Mortalité élevée
Rang | État ou territoire | Taux de mortalité dû à la pollution de l’air (nombre de décès pour 100 000 personnes) |
---|---|---|
2019 | ||
© Atlasocio.com | ||
Îles Salomon | 281,20 | |
Vanuatu | 259,90 | |
Micronésie (États fédérés de) | 254,00 | |
Kiribati | 246,60 | |
Papouasie-Nouvelle-Guinée | 189,60 | |
Samoa | 145,50 | |
Fidji | 118,70 | |
Indonésie | 96,10 | |
Tonga | 52,30 | |
Nouvelle-Zélande | 12,20 | |
Australie | 9,80 |