Classement des États du monde selon la part des revenus détenus par les 10 % les plus riches

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 20/07/2024

Les États où les 10 % les plus riches détiennent la plus grande part des revenus sont l'Afrique du Sud, la Namibie, la Colombie, l'Eswatini et le Belize. Les pays où la proportion de revenus détenue par les 10 % les plus riches est la plus faible incluent la Slovaquie, la Slovénie, la Biélorussie, la Syrie et les Pays-Bas.

Définition de la part des revenus détenus par les 10 % les plus riches :
« La part des revenus détenus par les 10 % les plus riches désigne la proportion du revenu total d'un État qui revient au sous-groupe de population classé dans les déciles ou quintiles les plus élevés en termes de revenus. » [Définition : Atlasocio.com].

Concepts statistiques et méthodologie pour la répartition des revenus des 10 % les plus riches

Le pourcentage de revenu désigne la part détenue par un sous-groupe de la population classé par décile, basée sur les données brutes des enquêtes sur les ménages obtenues auprès des organismes statistiques gouvernementaux et des départements-pays de la Banque mondiale. Pour les économies à revenu élevé, les données proviennent de l'Étude sur le revenu du Luxembourg.

Les inégalités de revenus se traduisent par la répartition des parts de revenu ou de consommation entre les différents segments de la population. Les groupes les plus aisés reçoivent souvent une part du revenu global au moins deux fois supérieure à leur proportion dans la population. Par exemple, les 10 % les plus riches détiennent souvent au moins 20 % du revenu total d’un pays. Ces parts sont calculées à partir des données disponibles, qu’elles soient originales ou estimées à partir des données agrégées les plus fiables. Elles sont ensuite ajustées en fonction de la taille des ménages pour obtenir une mesure par habitant plus cohérente.

Aucun ajustement n'est effectué pour les différences spatiales du coût de la vie au sein des pays, faute de données disponibles. L'année de l'enquête correspond à celle de la collecte des données ou, si la collecte s'étend sur deux années, à l'année où la majorité des données ont été collectées.

Limites et exceptions dans la mesure de la répartition des revenus des 10 % les plus riches

Malgré les progrès réalisés au cours de la dernière décennie, les défis de la mesure de la répartition des revenus demeurent. La ponctualité, la fréquence, la qualité et la comparabilité des enquêtes auprès des ménages doivent augmenter de manière significative, en particulier dans les pays avec les plus grandes disparités de revenus. La disponibilité et la qualité des données sur la répartition des revenus restent faibles dans les petits États, les pays en situation de fragilité, les pays à faible revenu et même certains pays à revenu intermédiaire.

La faible fréquence et le manque de comparabilité des données disponibles dans certains pays créent une incertitude sur l’ampleur de la concentration des revenus. Outre la fréquence et la ponctualité des données d’enquête, d’autres problèmes de qualité des données se posent dans la mesure des niveaux de revenus des ménages. Les enquêtes posent des questions détaillées sur les sources de revenus et la manière dont ils ont été dépensés, qui doivent être soigneusement enregistrées par du personnel formé. Le revenu est généralement plus difficile à mesurer avec précision, et la consommation se rapproche davantage de la notion de niveau de vie. Et le revenu peut varier dans le temps même si le niveau de vie ne change pas.

Mais les données de revenus ne sont pas toujours disponibles : les dernières estimations rapportées ici utilisent des données de revenus pour environ deux tiers des pays. Cependant, même des enquêtes similaires peuvent ne pas être strictement comparables en raison de différences dans le calendrier ou dans la qualité et la formation des enquêteurs. Les comparaisons de pays à différents niveaux de développement posent également un problème potentiel en raison des différences dans l’importance relative de la consommation de biens non marchands.

La valeur marchande locale de toute consommation en nature (y compris la production propre, particulièrement importante dans les économies rurales sous-développées) devrait être incluse dans la dépense totale de consommation mais peut ne pas l’être. La plupart des données d’enquête incluent maintenant des évaluations pour la consommation ou le revenu provenant de la production propre, mais les méthodes d’évaluation varient.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives aux revenus détenus par les 10 % les plus riches
• – Classement des États du monde selon la part des revenus des 10 % les plus pauvres
• – Classement des États du monde par inégalité de revenus (coefficient de Gini)
• – Classement des États du monde par indice de développement humain ajusté selon les inégalités (IDHI)

Part faible                                                  Part élevée