Classement des États du monde par indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 18/11/2025

Les États possédant les indices de développement humain ajustés aux inégalités (IDHI) les plus élevés au monde sont l'Islande, la Norvège, le Danemark, la Suisse et les Pays-Bas. Les pays ayant les IDHI les plus faibles sont le Soudan du Sud, la Somalie, le Tchad, la Centrafrique et le Niger. À l'échelle mondiale, l'indice de développement humain ajusté aux inégalités est de 0,590 en 2023, contre 0,572 en 2020, 0,557 en 2015 et 0,522 en 2010.

Proposé en 2005 par James Foster, Luis Lopez-Calva et Miguel Szekely, l'indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI) s'appuie principalement sur la famille de mesures d'inégalité d'Anthony Atkinson théorisée en 1970. L'IDHI est un indice statistique composite introduit en 2011 (basé sur les données de 2010) au sein du Rapport sur le développement humain publié par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). Compris entre 0 (valeur la plus faible) et 1 (valeur théorique la plus élevée signifiant une absence totale d'inégalités), l'IHDI est établi en tenant compte des inégalités dans chacune des trois dimensions calculées pour l'indice de développement humain (IDH) :

• – l'inégalité relative à l'espérance de vie à la naissance qui mesure indirectement la satisfaction des besoins essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux, sans oublier les impacts démographiques de l'épidémie du sida (VIH) depuis l'année 2012 ;
• – l'inégalité relative au niveau d'éducation des personnes âgées de 15 ans et plus qui appréhende l'espérance de vie scolaire mais également la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société ;
• – l'inégalité relative au niveau de vie – reposant initialement sur le PIB par habitant avant d'être remplacée par le revenu brut par habitant en parité de pouvoir d'achat – qui intègre à l'analyse les éléments de la qualité de vie (mobilité, accès à la culture).

Ainsi, l'IDHI vise à évaluer le niveau de développement humain des pays du monde en intégrant à l'analyse les inégalités en matière de santé, d'éducation et de revenu.

Méthodologiquement, le calcul de l'IDHI consiste tout d'abord à estimer le niveau d'inégalité dans chacune des trois dimensions de l'IDH, puis à ajuster la valeur moyenne de chacune de ces dimensions en fonction de leur niveau d'inégalité pour enfin déterminer la moyenne géométrique des indices des trois dimensions ajustés selon les inégalités.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) précise que « l'IDHI est le niveau réel de développement humain [car tenant compte des inégalités] » et que « l'IDH peut être vu comme un indice de développement humain “potentiel” ». De ce fait, l’IDHI est systématiquement inférieur à l’indice de développement humain (IDH). En cas d'absence totale d'inégalités, le score maximum de l'IDHI ne peut donc dépasser celui de l'IDH : un score ex æquo indique que les deux indices sont égaux en termes de comparabilité de l’évaluation du développement humain d’un État donné. Enfin, plus la différence est grande entre l’IDHI et l’IDH et plus l’inégalité en matière de santé, d’éducation, de genre et de revenu est importante.
Cf. “Composite indices — HDI and beyond”, 2016 HDR Report, United Nations Development Programme.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives à l'indice de développement humain ajusté aux inégalités
• – Classement des États par indice de développement humain
• – Classement des États par indice d'inégalité de genre
• – Classement des États par inégalités de revenu (coef. de Gini)
• – Classement des États par PIB/habitant à parité de pouvoir d'achat

IDHI faible                                                  IDHI élevé