Classement des États d'Amérique par production électrique issue de l'énergie hydroélectrique en 1990 (% total)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 24/12/2024

En 1990, les États d'Amérique possédant les parts les plus élevées d'énergie électrique issue de l'hydroélectricité sont le Paraguay, le Honduras, le Costa Rica, l'Uruguay, et le Brésil. Au début des années 1990, les pays du continent américain ayant les plus faibles proportions d'énergie électrique issue de l'hydroélectricité sont – entre autres – Cuba, la Jamaïque, les États-Unis, la République dominicaine, et le Mexique.

L'évolution de la part d'énergie électrique issue de l'hydroélectricité montre des dynamiques contrastées entre l'Amérique latine et les Caraïbes d'une part, et l'Amérique du Nord d'autre part. En Amérique latine et dans les Caraïbes, cette part a connu une hausse notable, passant de 58,82 % en 1980 à 62,74 % en 1990. Cette progression reflète l'importance croissante des ressources hydroélectriques dans la région, où les conditions géographiques et climatiques favorisent le développement de barrages. L'hydroélectricité a ainsi consolidé son rôle dominant dans le mix énergétique sud-américain, répondant à une demande croissante en électricité tout en exploitant une ressource renouvelable abondante.

En revanche, en Amérique du Nord, la part de l'hydroélectricité a significativement diminué, passant de 27,76 % en 1960 à 15,46 % en 1990. Cette tendance s'explique par une diversification énergétique accrue et un recours intensif aux énergies fossiles et nucléaires, favorisées par des coûts compétitifs et des infrastructures bien développées. La saturation des sites hydroélectriques exploitables a également limité l'expansion de cette source d'énergie. Ainsi, ces évolutions opposées illustrent des priorités énergétiques distinctes entre les deux sous-continents, influencées par des contextes géographiques, économiques et technologiques spécifiques.

Des pays comme le Paraguay, le Costa Rica et le Honduras ont enregistré des niveaux croissants et soutenus, atteignant près de 100 % dans les années 1990. À l'inverse, d’autres États comme le Canada et la Bolivie, historiquement dépendants, ont connu une réduction progressive de leur proportion d'hydroélectricité sur quatre décennies. Les pays insulaires, tels que Cuba et la Jamaïque, ainsi que les nations fortement industrialisées comme Trinité-et-Tobago, affichent des parts marginales ou nulles. Enfin, certains États comme le Panama et l'Équateur témoignent d’une transition accélérée, marquant leur montée en puissance dans l’utilisation de l’hydroélectricité durant les décennies observées.

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Part faible                                                  Part élevée