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Carte du monde relative à la population vivant dans des bidonvilles, exprimée en pourcentage de la population urbaine. Un bidonville désigne un ensemble hétéroclite d'habitations de fortune construites à partir de matériaux de récupération – généralement situé à la périphérie de certaines grandes villes – et où vit une population au statut socio-économique très précaire.
Bien que près de 90 % des logements informels recensés à l’échelle mondiale se trouvent dans les pays en développement, cette concentration ne doit pas occulter l’existence de formes de précarité urbaine dans les pays industrialisés. En effet, l’absence de données statistiques pour les États d’Europe ou d’Amérique du Nord ne signifie pas que ces régions sont épargnées par le phénomène. Des formes d’habitat précaire persistent, quoique souvent désignées différemment (squats, logements informels, sans-abrisme) et rarement intégrées dans les relevés statistiques nationaux.
Définition du terme bidonville :
« Un bidonville désigne un regroupement informel d’habitations précaires, généralement construites à partir de matériaux de récupération et situées en marge des zones urbanisées formelles. Ces établissements sont caractérisés par un accès inexistant ou limité à des services essentiels (eau potable, assainissement, électricité), une surpopulation, une insécurité foncière, ainsi qu’une faible qualité structurelle des logements. Les bidonvilles concentrent une population vivant dans des conditions socio-économiques très précaires. » [Définition : Atlasocio.com]
Cette sous-documentation statistique s’explique en grande partie par la définition technique adoptée par ONU-Habitat dans le cadre du suivi des Objectifs du Millénaire, puis des Objectifs de développement durable. Selon cet organisme, est considéré comme bidonville tout ménage vivant dans un logement ne satisfaisant pas à au moins un des cinq critères suivants : accès durable à l’eau potable, accès à un assainissement amélioré, sécurité de l’occupation foncière, durabilité des matériaux de construction et surface habitable suffisante. Cette définition rigoureuse, utilisée à l’échelle internationale, ne correspond pas toujours aux catégories administratives et juridiques mobilisées par les pays développés, ce qui limite leur inclusion dans les séries comparatives globales.
Dès lors, l’absence de certains États dits « développés » ne reflète pas nécessairement une absence totale d’habitat informel, mais plutôt un déficit de données harmonisées. Dans les grandes métropoles d’Europe ou d’Amérique du Nord, des zones de relégation urbaine subsistent, parfois invisibilisées dans les statistiques officielles. Elles témoignent néanmoins d’une fragmentation croissante des tissus urbains et d’un accès inégal aux conditions de logement décent.
Cf. nos articles : « Urbanisation du monde : les bidonvilles au coeur des tensions socio-politiques » et « Les plus grands bidonvilles du monde, entre solidarités collectives et répressions étatiques ».
Source : Millennium Development Goals database, United Nations Human Settlements Programme (UN-Habitat).