Classement des États du monde par capacité biologique (Biocapacity per Person)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 09/11/2024

Les États possédant les biocapacités par habitant les plus élevées du monde sont le Suriname, le Guyana, le Gabon, le Canada, et la Mongolie. Les pays ayant les plus faibles capacités biologiques par personne sont – entre autres – Singapour, la Palestine, la Jordanie, Haïti, et Israël.

Définition et méthodologie de la capacité biologique (ou biocapacité)

La biocapacité, concept développé par le Global Footprint Network en collaboration avec l’Université de York (Toronto, Canada), représente la capacité des écosystèmes à générer des ressources renouvelables et à absorber certains déchets produits par les activités humaines, comme le dioxyde de carbone issu de la combustion des énergies fossiles. Exprimée en hectares globaux par habitant, la biocapacité mesure ainsi la productivité des actifs écologiques d’une région – y compris les terres cultivées, les prairies, les forêts, les zones de pêche et les espaces bâtis – en tenant compte des techniques d’extraction et des modes de gestion actuels. Cette mesure permet d’évaluer dans quelle mesure une région peut subvenir aux besoins de sa population tout en maintenant un équilibre écologique durable.

Définition de la capacité biologique ou biocapacité (Biocapacity Per Person) :
« La capacité biologique ou biocapacité – exprimée en hectares globaux par personne – désigne la capacité des écosystèmes d’une zone géographique donnée à produire de la biomasse (ressources renouvelables) et à absorber les déchets générés par les sociétés humaines, en fonction des systèmes de gestion et des techniques d'extraction en vigueur. » [Définition : Atlasocio.com]

En termes de méthodologie, la biocapacité par habitant d’une région se calcule en divisant la biocapacité totale de celle-ci par sa population.

Évolution de la biocapacité par personne et analyse des disparités régionales

L’analyse de l’évolution de la biocapacité par habitant entre 2000 et 2022 révèle une diminution progressive dans la plupart des régions, due à l’augmentation de la population mondiale et à la dégradation des écosystèmes. À l’échelle mondiale, la biocapacité par habitant est passée de 1,9 hectare global en 2000 à 1,5 en 2022, bien que la situation varie fortement selon les continents.

Ainsi, l’Europe et l’Amérique du Nord affichent des moyennes bien supérieures, atteignant respectivement 3,3 et 4,8 hectares globaux par habitant en 2022. Le continent européen a même réussi à maintenir une biocapacité relativement stable, suggérant des efforts de gestion des ressources qui, bien que diversifiés, favorisent la résilience écologique. L’Asie, quant à elle, est restée stable autour de 0,7 hectare global par habitant sur toute la période 2000-2022.

En revanche, les diminutions les plus marquées concernent l’Afrique (de 1,6 à 1,0 hectare global) et l’Amérique latine et les Caraïbes (de 6,1 à 4,7 hectares globaux), témoignant des pressions croissantes exercées sur les ressources naturelles dans ces régions. Cette hétérogénéité reflète des disparités en termes de gestion des écosystèmes, influencées par des facteurs économiques et environnementaux propres à chaque région.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives à la capacité biologique par habitant
• – Classement des États du monde par capacité biologique par État
• – Classement des États du monde par empreinte écologique
• – Classement des États du monde par balance écologique (déficit/excédent)

Biocapacité faible                                                  Biocapacité élevée

Note : L'hectare global (hag) est une unité de surface pondérée par la productivité biologique, permettant de mesurer la biocapacité d'un territoire (écosystèmes disponibles pour produire des ressources et absorber le CO₂) et de comparer les besoins humains en biocapacité (empreinte écologique). Cette unité est utilisée pour les classements de la biocapacité, de l'empreinte écologique, et de la balance écologique (déficit/excédent).