Classement des États du monde par capacité biologique totale (Total Biocapacity)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 07/11/2024

Les États possédant les biocapacités totales les plus élevées du monde sont le Brésil, les États-Unis, la Chine, la Russie, et le Canada. Les pays ayant les plus faibles capacités biologiques totales sont – entre autres – les Kiribati, le Cap-Vert, les Comores, les Maldives, et Singapour.

Définition et méthodologie de la capacité biologique totale (ou biocapacité totale)

La biocapacité totale, élaborée par le Global Footprint Network en collaboration avec l'université de York (Toronto, Canada), représente la superficie de terres et d'océans biologiquement productifs nécessaires pour fournir des ressources — telles que la nourriture, le bois, et les fibres — et pour absorber l'excès de dioxyde de carbone généré par la population humaine. Exprimée en hectares globaux, cette mesure standardise les capacités écologiques des différentes zones géographiques pour permettre des comparaisons internationales et une compréhension globale des ressources disponibles. La biocapacité prend en compte les pratiques de gestion actuelles des écosystèmes et leurs capacités de régénération, définissant ainsi la possibilité pour une région donnée de répondre aux demandes humaines tout en intégrant la compétition entre espèces pour l’espace vital.

Définition de la capacité biologique totale ou biocapacité totale (Total Biocapacity) :
« La capacité biologique totale ou biocapacité totale – mesurée en hectares globaux – désigne la superficie de terres productives disponibles au sein d'une zone géographique donnée pour produire des ressources et/ou absorber les déchets de dioxyde de carbone de sa population, compte tenu des pratiques de gestion actuelles. » [Définition : Atlasocio.com]

La méthode de calcul de la biocapacité utilise des facteurs d'équivalence et de rendement, qui adaptent la surface réelle en fonction de la productivité biologique des terres et des mers concernées. Elle peut varier d'année en année sous l'influence de facteurs climatiques, des méthodes de gestion appliquées, et des changements dans les ressources exploitables par l’économie humaine.

Évolution de la biocapacité mondiale et analyse des disparités régionales

Selon les données disponibles, la biocapacité mondiale est passée de 11,39 milliards d'hectares globaux en 2000 à environ 12,04 milliards en 2022, reflétant une légère augmentation de 5,7 % sur cette période. Cette croissance globale masque cependant des variations régionales importantes. En Afrique, la biocapacité a connu une progression notable, passant de 997,7 millions d'hectares globaux en 2000 à environ 1,19 milliard en 2022, soit une augmentation de près de 20 %. Cette hausse pourrait s'expliquer par des politiques de gestion des ressources plus soutenues ou par une amélioration de la productivité de certaines terres.

L'Asie, également, a observé une augmentation de sa biocapacité, passant de 2,45 milliards d'hectares globaux en 2000 à près de 2,96 milliards en 2022. En revanche, la région d'Amérique latine et des Caraïbes affiche une légère diminution, de 2,99 milliards d'hectares globaux en 2000 à environ 2,9 milliards en 2022, ce qui pourrait être lié à des pressions accrues sur les écosystèmes locaux ou à une exploitation excessive des ressources. Ces disparités régionales illustrent les défis variés auxquels font face les États pour maintenir leurs capacités écologiques face aux demandes croissantes de leurs populations.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives à la capacité biologique par État
• – Classement des États du monde par capacité biologique par habitant
• – Classement des États du monde par empreinte écologique totale
• – Classement des États du monde par balance écologique (déficit/excédent)

Biocapacité faible                                                  Biocapacité élevée

Note : L'hectare global (hag) est une unité de surface pondérée par la productivité biologique, permettant de mesurer la biocapacité d'un territoire (écosystèmes disponibles pour produire des ressources et absorber le CO₂) et de comparer les besoins humains en biocapacité (empreinte écologique). Cette unité est utilisée pour les classements de la biocapacité, de l'empreinte écologique, et de la balance écologique (déficit/excédent).