Classement des États du monde par taux de chômage

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 26/02/2024

Les États possédant les taux de chômage les plus élevés du monde sont l'Afrique du Sud, Djibouti, la Palestine, le Botswana et l'Eswatini. Les pays ayant les plus faibles taux de chômage sont le Qatar, le Cambodge, le Niger, le Burundi et la Moldavie. À l'échelle mondiale, le taux de chômage est de 5,27 % en 2022, contre 6,60 % en 2020, 6,38 % en 2010, 6,14 % en 2000 et 4,99 % en 1991.

Définition du taux de chômage :
« Le taux de chômage, exprimé en pourcentage de la population active, désigne la part de la population active sans emploi mais qui souhaite exercer une activité professionnelle. Ainsi, il s'agit d'une situation socio-économique non volontaire. Les définitions relatives à la population active et au chômage diffèrent selon les États. » [Définition : Atlasocio.com]

Sur l'analyse statistique du taux de chômage

Le taux de chômage correspond au pourcentage de chômeurs dans la population active. Pourtant, paradoxalement, de faibles taux de chômage sont susceptibles de masquer une pauvreté importante au sein d'un État, tandis que des taux de chômage élevés peuvent au contraire survenir dans des États ayant un niveau de développement économique élevé et de faibles taux de pauvreté. En effet, dans les États où il n'existe ni indemnités de licenciement ni allocations sociales, les gens survivent par le biais d'emplois précaires et souvent non déclarés. Au contraire, au sein des pays dotés de protections sociales développées, les travailleurs peuvent plus facilement se permettre d’attendre un emploi convenable ou souhaitable.

Cependant, un chômage élevé et durable engendre de graves répercussions en termes de conditions de vie. Statistiquement, le chômage demeure une mesure clé afin de vérifier si un État a de bonnes perspectives d'atteindre l’objectif d'une croissance économique soutenue, d'un plein emploi productif et un travail décent pour toutes et tous.

Il convient de préciser que les critères relatifs aux personnes considérées comme à la recherche d'un emploi et le traitement réservé aux personnes temporairement licenciées ou à la recherche d'un emploi pour la première fois varient selon les pays. Par exemple, il est particulièrement difficile de mesurer l’emploi dans le secteur agricole en raison des effets du chômage saisonnier dans l’agriculture. De plus, l'emploi dans le secteur informel reste difficile à quantifier. En outre, il est probable que lors du déroulement de l'enquête des personnes souhaitant travailler ne « recherchent » pas activement du travail, car considérant les opportunités d'emploi limitées, ou bien parce qu'elles ont une mobilité de travail limitée voire sont confrontées à de la discrimination.

La non-prise en compte des personnes désirant travailler mais qui n'en recherchent pas officiellement est un critère qui ne peut qu'affecter le nombre total de chômeurs, et ce, tant chez les femmes que chez les hommes. Néanmoins, les femmes souffrent davantage de d'obstacles structurels et socio-culturels qui les empêchent de chercher du travail. Étant plus fréquemment sollicitées que les hommes pour s'occuper de la santé et de l'éducation des enfants ainsi pour que les affaires domestiques, les femmes demeurent moins disponibles pour exercer un métier. Enfin, les femmes sont souvent considérées sociétalement comme ayant un emploi lorsqu'elles travaillent à temps partiel, malgré l'instabilité de ces emplois et donc la précarité socio-économique d'une telle situation professionnelle.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives au taux de chômage
• – Classement des États du monde par taux de chômage des moins de 25 ans
• – Classement des États du monde par travail à temps partiel (% emploi total)
• – Classement des États du monde par indice du capital humain
• – Classement des États du monde par indice de compétitivité

Taux faible                                                  Taux élevé