Classement des États du monde par production électrique issue des énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne (% total)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 23/12/2024

Les États possédant les parts les plus élevées d'énergie électrique issue des énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne sont le Kenya, l'Islande, le Salvador, la Nouvelle-Zélande, et le Nicaragua. Les pays ayant les plus faibles proportions d'énergie électrique issue des énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne sont – entre autres – la Norvège, la Slovaquie, l'Allemagne, la France, et le Portugal.

Les énergies renouvelables émergentes : géothermie, marémotrice et hydrolienne

La géothermie, la marémotrice et l’hydrolien représentent des sources d’énergie renouvelable aux caractéristiques uniques et prometteuses. La géothermie, exploitant la chaleur contenue dans la croûte terrestre, se distingue par sa capacité à produire de l’énergie de manière constante, indépendamment des conditions climatiques. Cette énergie est issue à la fois des processus thermiques liés à la formation de la Terre et à la désintégration radioactive naturelle. L’utilisation de la géothermie remonte à la Préhistoire pour le bain thermal et à l’Antiquité pour le chauffage. Depuis le XXᵉ siècle, elle est également utilisée pour la production d’électricité. Bien que ses ressources soient théoriquement suffisantes pour couvrir les besoins énergétiques mondiaux, leur exploitation reste concentrée dans des zones spécifiques, notamment à proximité des limites de plaques tectoniques.

L’énergie marémotrice, quant à elle, repose sur la conversion de l’énergie des marées en électricité. Bien que moins répandue que d’autres sources renouvelables, elle offre un avantage certain : la prévisibilité des marées, bien supérieure à celle du vent ou du soleil. La technologie marémotrice inclut des systèmes variés, tels que les barrages marémoteurs, les lagunes marémotrices et les générateurs à courants de marée, qui exploitent les différences de hauteur d’eau ou les flux des courants marins.

L’énergie hydrolienne, souvent assimilée aux turbines marémotrices, capte l’énergie des courants sous-marins de manière similaire aux éoliennes pour le vent. Grâce à la densité plus élevée de l’eau, ces systèmes présentent un rendement énergétique potentiel supérieur pour des installations de taille équivalente. Cependant, leur déploiement est limité par des contraintes techniques, économiques et environnementales, bien que des avancées technologiques récentes permettent d’envisager une augmentation de leur compétitivité.

Évolution de la part d'énergie électrique issue des énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne

Entre 2000 et 2023, la contribution des énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne à la production électrique mondiale est restée relativement stable, oscillant autour de 0,28 % à 0,32 %. Après une légère baisse entre 2000 (0,29 %) et 2007 (0,27 %), la part de ces énergies a connu une croissance modérée à partir de 2014, atteignant un pic de 0,32 % en 2020, avant de redescendre légèrement à 0,30 % en 2023.

La géothermie, représentant la majeure partie de cette production, a bénéficié de progrès technologiques significatifs, réduisant les coûts de production électrique. Par exemple, le coût moyen de l’électricité géothermique a diminué de 25 % entre les années 1980 et 1990, et s'établissait à environ 0,05 $/kWh en 2021. Cette compétitivité a permis d'étendre les capacités, atteignant 15,4 GW en 2019, contre 13,9 GW en 2010.

Concernant les énergies marémotrices et hydroliennes, leur développement demeure limité par des coûts d’investissement élevés et la rareté de sites exploitables. Cependant, des installations emblématiques, comme la centrale marémotrice de Sihwa en Corée du Sud (254 MW) et la centrale de la Rance en France, témoignent d’un potentiel croissant, soutenu par des politiques favorisant la recherche et le développement. Entre 2018 et 2019, la production d'électricité issue de technologies marines a augmenté de 16 % en 2018 et de 13 % en 2019, témoignant d’un intérêt croissant pour ces solutions, bien que le rythme de croissance ait légèrement ralenti.

Si les énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne affichent des perspectives prometteuses grâce à l’innovation technologique, leur part dans le mix électrique mondial est toutefois limitée. Cette situation s’explique notamment par la concurrence exercée par d’autres sources d’énergie renouvelable, telles que l’énergie solaire et éolienne, ainsi que par les contraintes techniques et environnementales spécifiques à l’exploitation de ces technologies. Néanmoins, l'amélioration continue des rendements et la baisse des coûts pourraient accroître leur contribution à la transition énergétique globale dans les décennies à venir.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives à la production électrique issue des énergies géothermique, marémotrice et hydrolienne (%)
• – Classement des États par production électrique issue des énergies renouvelables (%)
• – Classement des États par production électrique issue de l'hydroélectricité (%)
• – Classement des États par production électrique issue de la bioénergie (%)

Part faible                                                  Part élevée