Accueil » Classements et listes par thématique » Langues » Classement des langues chinoises (ou langues sinitiques) par nombre de locuteurs
Par Atlasocio.com | Mis à jour le 09/01/2022
Les langues chinoises (ou langues sinitiques) comptant le plus grand nombre de locuteurs au monde sont le mandarin, le yue (cantonais), le wu, le min, et le jin (jinyu). Les langues chinoises ayant le moins de locuteurs sont le waxiang, le danzhouhua, le shaozhou tuhua, le hui, et le pinghua.
Regroupant 13 langues vivantes et 1 353 344 430 locuteurs natifs, les langues chinoises (ou sinitiques) désignent une famille de langues parlées en Chine, à Taïwan, à Hong Kong, à Macao, à Singapour et en Malaisie. Linguistiquement, les langues chinoises sont rattachées à la famille des langues sino-tibétaines aux côtés des langues tibéto-birmanes. En termes de classification interne, selon les sources, les linguistes distinguent entre 7 et 13 grandes langues chinoises :
Les variétés parlées du mandarin (ou chinois) sont généralement considérées par les locuteurs natifs comme des variantes d'une seule et même langue. En effet, il est généralement considéré en Chine que la « langue écrite » (文, wén) est universelle, transcendant la prononciation des « langues parlées » (汉语, hanyu). Cependant, en raison de leur manque d'intelligibilité mutuelle, les divers parlers chinois sont classés comme des langues distinctes par la majorité des linguistes. Concrètement, bien qu'il existe des zones de transition où les différentes variétés partagent suffisamment de caractéristiques pour une intelligibilité limitée, les branches chinoises restent toutefois aussi divergentes entre elles que le sont par exemple les langues romanes.
Basé sur le dialecte pékinois du mandarin, le mandarin dit « standard » (ou « chinois standard ») est la langue officielle de la République populaire de Chine, de la République de Chine (Taïwan), ainsi que l'une des quatre langues officielles de Singapour et l'une des six langues officielles des Nations unies.
Concernant l'écriture des langues chinoises, les caractères chinois ou sinogrammes (chinois simplifié : 汉字 ; chinois traditionnel : 漢字) remontent aux alentours de l'an 1250 avant l'ère chrétienne. Il s'agit du plus ancien système d'écriture au monde encore employé. Selon les estimations, le nombre de caractères chinois oscille entre 40 000 et 60 000 mais le mandarin courant requiert la connaissance de 3 000 à 5 000 sinogrammes et le japonais de 2 000 à 3 000 caractères. Il convient de préciser que les locuteurs lettrés des différentes langues chinoises – mutuellement inintelligibles – utilisent tous les mêmes caractères chinois pour la forme écrite.
Les « caractères chinois simplifiés » (ou sinogrammes simplifiés) sont promus en Chine le 28 janvier 1956 par le gouvernement communiste afin de faciliter leur apprentissage. La liste finale des caractères simplifiés est publiée en mai 1964 et comporte au total 2 236 nouveaux caractères. Singapour adopte officiellement les caractères simplifiés en 1976. Cependant, les sinogrammes traditionnels continuent d'être utilisés à Taïwan, Hong Kong et Macao, ainsi que dans d'autres États comptant d'importantes communautés chinoises comme la Malaisie où les caractères traditionnels restent encore largement utilisés et ce, malgré l'adoption des caractères simplifiés depuis les années 1980.
Sources : S. Robert Ramsey, The Languages of China, Princeton University Press, 1987 ; Stephen Adolphe Wurm, Rong Li, Theo Baumann and Mei W. Lee, Language Atlas of China, Longman, 1987 ; George van Driem, Languages of the Himalayas: An Ethnolinguistic Handbook of the Greater Himalayan Region, Brill, 2001 ; Li Rong, Great Dictionary of Modern Chinese Dialects, Jiangsu Educational Press, 2002 ; Laurie Bauer, The Linguistics Student's Handbook, Edinburgh University Press, 2007 ; Maria Kurpaska, Chinese Language(s): A Look Through the Prism of "The Great Dictionary of Modern Chinese Dialects", Walter de Gruyter, 2010 ; Sihua Liang, Language Attitudes and Identities in Multilingual China: A Linguistic Ethnography, Springer International Publishing, 2014 ; Laurent Sagart, Guillaume Jacques, Yunfan Lai and Robin J. Ryder, “Dated language phylogenies shed light on the ancestry of Sino-Tibetan”, Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 116, N°21, 2019.
Population faible
Population élevée
Note : Les données ci-dessous comprennent les locuteurs natifs (L1), les locuteurs de langue seconde (L2) ainsi que le nombre total de locuteurs (L1 + L2). Aussi, le nombre total de locuteurs comporte obligatoirement des « doublons », certaines personnes étant multilingues (bilingues, trilingues voire plus). De ce fait, il convient d'interpréter les présentes statistiques avec précaution. Pour de plus amples informations concernant les statistiques relatives aux principales langues vivantes et/ou familles de langues du monde, veuillez consulter les classements d'Atlasocio.com en cliquant ici (données disponibles pour 5 416 langues vivantes référencées).
Rang | Langue | Nombre de locuteurs de langue seconde (L2) | Nombre de locuteurs natifs (L1) | Nombre de locuteurs (total) |
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Mandarin | 198 700 000 | 921 500 000 | 1 120 200 000 | |
Yue (cantonais) | 402 000 | 85 136 610 | 85 538 610 | |
Wu | 64 000 | 81 700 000 | 81 764 000 | |
Min [2] | 387 000 | 76 057 820 | 76 444 820 | |
Jin (jinyu) | - | 63 050 000 | 63 050 000 | |
Hakka | 4 200 000 | 43 600 000 | 47 800 000 | |
Xiang | - | 38 300 000 | 38 300 000 | |
Gan | - | 31 000 000 | 31 000 000 | |
Pinghua (ping) | - | 6 400 000 | 6 400 000 | |
Hui (huiyu) | - | 4 600 000 | 4 600 000 | |
Shaozhou tuhua | - | 1 000 000 | 1 000 000 | |
Danzhouhua (xianghua) | - | 700 000 | 700 000 | |
Waxiang (xianghua) | - | 300 000 | 300 000 |