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Classement des langues du monde par nombre de locuteurs de langue seconde (L2)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 31/01/2022

 

Les langues comptant le plus de locuteurs de langue seconde au monde sont l'anglais (1,45 milliard), l'hindoustani (404,4 millions), l'arabe (270 millions), le malais (213 millions) et le français (209,3 millions). Trois autres langues regroupent plus de 100 millions de locuteurs en langue seconde : le mandarin (198,7 millions), le swahili (107,5 millions) et le russe (104,3 millions).

Quelle est la différence entre « langue seconde » (« deuxième langue », « L2 ») et « langue étrangère » ?

Les linguistes contemporains utilisent couramment le terme L1 pour désigner une langue première (ou langue maternelle/native), et le terme L2 pour désigner une langue seconde et/ou une langue étrangère. Concernant plus spécifiquement L2, la langue seconde et la langue étrangère sont toutes deux des langues acquises après la langue maternelle du locuteur, ce dernier devenant, suite à cet apprentissage, une personne bilingue.

Cependant, statistiquement, il n'existe aucun critère scientifique pour déterminer combien la connaissance d'une langue donnée par un individu est suffisante pour qu'il soit considéré comme un locuteur de langue seconde. De plus, linguistiquement, la notion de « langue seconde » – parfois englobée dans celle de « langue étrangère » au sens où il s'agit d'une langue autre que la langue maternelle – dépend de la didactique retenue, à savoir anglo-saxonne (partagée par de nombreuses autres didactiques européennes) ou française.

    Définitions de « langue seconde » et de « langue étrangère » selon la didactique anglo-saxonne :
  • – La langue seconde désigne une langue apprise/acquise dans le pays où cette langue est employée mais chronologiquement après la langue native (ou maternelle) ;
  • – La langue étrangère désigne une langue non native apprise dans le pays de l’apprenant ou au sein d’un pays autre que celui où la langue étrangère est usitée (exemples : la langue anglaise en France, la langue française au Royaume-Uni). Ainsi, la langue étrangère traite principalement de l’enseignement et/ou de l’apprentissage d’une langue non native en milieu scolaire/universitaire et ce, sans impliquer l’obligation pour l’apprenant de communiquer ou de s’intégrer dans une société donnée via cette langue.

    Définitions de « langue seconde » et de « langue étrangère » selon la didactique française :
  • – La langue seconde désigne toute langue non native (ou non maternelle) acquise par interaction sociale et/ou immersion scolaire (exemple : cours d’apprentissage du français par des immigrés ou enfants non francophones en France) ;
  • – La langue étrangère désigne une langue non native (ou non maternelle) apprise en milieu scolaire et n'ayant aucun statut officiel dans le pays de l’apprenant (exemple : la langue anglaise en France, la langue française au Royaume-Uni), mais également une langue enseignée dans le pays où cette langue est employée (exemples : séjours linguistiques à l’étranger ; étudiants ERASMUS en France qui suivent des cours de français langue étrangère ou FLE).

Ainsi, tant en didactique anglo-saxonne qu’en didactique française, la langue seconde fait référence à une langue acquise après la langue première et dotée d’un statut officiel ou social privilégié. La langue seconde concerne donc majoritairement les États multiculturels ou les États ayant plusieurs langues nationales/régionales officielles. En Afrique francophone, le français demeure une langue seconde encore peu employée au quotidien dans la sphère privée (cercle familial/privé) mais bénéficie en revanche d’un fort prestige politique, scientifique et médiatique dans la sphère publique car étant souvent la seule langue officielle reconnue.


Langue seconde : une notion difficilement appréhendable statistiquement

Il est délicat d'interpréter statistiquement certaines situations particulières, dont notamment les locuteurs d’une langue fortement pratiquée et même parfois nécessaire à l’ascension sociale dans des États où cette même langue n’a aucun statut officiel/juridique comme cela est le cas du français en Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie) ou au Liban.

Autre problématique, celle liée au « bilinguisme passif » ou « bilinguisme réceptif » qui recouvre des contextes très différents : les apprenants issus de l'immigration dont les parents parlent une langue autre que la langue officielle du pays d'accueil, les salariés d'une administration d'État ayant l'obligation de s'exprimer dans la langue officielle plutôt que dans leur langue native régionale, etc. En outre, de nombreuses personnes bilingues passives renoncent à parler leur langue première en raison d'un sentiment de honte vis-à-vis de la langue d’origine (exemple : les locuteurs natifs d'une langue régionale fortement dépréciée socialement en France qui refusent de l'utiliser dans la sphère publique). Il apparait donc sociostatistiquement inexact de comptabiliser un locuteur passif parmi les effectifs des locuteurs de langue seconde alors que le bilinguisme passif concerne justement la langue native/maternelle. Aussi, concernant les pratiques langagières, « une prise en compte de la dimension individuelle et psycholinguistique (...) est de mise également dans la caractérisation du concept de langue seconde » (cf. infra Prescod et Robert, 2014).

Définition statistique de langue seconde :
« Statistiquement, une langue seconde désigne toute langue acquise/apprise chronologiquement après la langue première (ou langue native/maternelle) et dotée d'un statut officiel dans le pays de l'apprenant. Cette notion peut également comprendre, selon les études, les locuteurs de langue étrangère, soit une langue non dotée de valeurs statutaires juridiques/sociales et non employée au quotidien par la communauté environnante de l'apprenant. À noter que les notions de langue seconde/langue étrangère varient en fonction des contextes politiques, géographiques, historiques et sociolinguistiques. » [définition : Atlasocio.com]

Compte tenu de la porosité sémantique des notions de langue seconde/langue étrangère et de leurs significations respectives variant selon les contextes politiques, géographiques et sociolinguistiques, il convient d'appréhender les présentes données avec précaution.

Sources : Brian Jacob, "Defining Culture in a Multicultural Environment: An Ethnography of Heritage High School", American Journal of Education, Aug 1995 ; Pierre Cuq, Isabelle Gruca, Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2002 ; Burcu Özgür, Carol Griffiths, "Second Language Motivation", Procedia - Social and Behavioral Sciences, 25 January 2013 ; Julia Herschensohn (dir.), Martha Young-Scholten (dir.), The Cambridge Handbook of Second Language Acquisition, Cambridge University Press, 2013 ; Paula Prescod, Jean-Michel Robert, « La langue seconde à la croisée des chemins », Éla. Études de linguistique appliquée, 2014/2 (n° 174), p. 139-146 ; Rosamond Mitchell, Florence Myles, Emma Marsden, Second Language Learning Theories (Fourth edition), Routledge, 2019.



Classements des langues du monde par nombre de locuteurs


Population faible                                            Population élevée

Note : Pour de plus amples informations concernant les statistiques relatives aux principales langues vivantes et/ou familles de langues du monde, veuillez consulter les classements d'Atlasocio.com en cliquant ici (données disponibles pour 5 416 langues vivantes référencées).

Classement des langues du monde par nombre de locuteurs de langue seconde en 2020 [1]

Estimations Atlasocio.com selon les sources suivantes : recensements nationaux ; Summer Institute of Linguistics ; Encyclopedia of Language and Linguistics ; Nationalencyklopedin. [Sources détaillées]
Rang Langue Famille de langues Nombre de locuteurs de langue seconde (L2)
© Atlasocio.com
Anglais [2] Langues germaniques 1 450 000 000
Hindoustani [3] Langues indo-iraniennes 404 345 000
Arabe [4] Langues sémitiques 270 000 000
Malais [5] Langues malayo-polynésiennes 229 020 145
Français [6] Langues romanes 209 259 382
Mandarin Langues chinoises 198 700 000
Swahili (kiswahili) Langues bantoues 107 500 000
Russe Langues slaves 104 300 000
Espagnol Langues romanes 98 969 206
Allemand Langues germaniques 87 500 000
Philippin (filipino, tagalog) Langues malayo-polynésiennes 63 000 000
Pidgin nigérian (naija) Langues créoles (base lexicale anglaise) 60 000 000
Thaï Langues taï-kadaï 44 000 000
Farsi (persan) Langues indo-iraniennes 40 000 000
Bengali (bangla) Langues indo-iraniennes 37 000 000
Haoussa Langues tchadiques 30 000 000
Portugais Langues romanes 25 200 000
Amharique Langues sémitiques 25 100 000
Marathi (marathe) Langues indo-iraniennes 16 900 000
Zoulou (isiZulu) [7] Langues bantoues 15 700 000
Vietnamien Langues mon-khmer 15 410 168
Igbo Langues voltaïco-nigériennes 15 000 000
Dari Langues indo-iraniennes 14 500 000
Italien [8] Langues romanes 13 800 000
Somali Langues couchitiques 13 751 992
Télégou Langues dravidiennes 12 947 912
Kannada (kannara) Langues dravidiennes 12 900 000
Cebuano (cébouano, visayan) Langues malayo-polynésiennes 11 400 000
Xhosa (isiXhosa) Langues bantoues 11 000 000
Wolof Langues atlantiques 10 546 000
Bambara Langues mandées 10 397 680
Afrikaans Langues germaniques 10 300 000
Dioula (jula) Langues mandées 10 300 000
Birman Langues lolo-birmanes 10 000 000
Népalais (népali) Langues indo-iraniennes 9 215 394
Sotho du Nord (sesotho sa leboa) Langues bantoues 9 031 000
Turc Langues turciques 8 900 000
Bas allemand (Plattdüütsch) Langues germaniques 8 750 000
Mazandarani (tabari, geleki) Langues indo-iraniennes 8 500 000
Tswana Langues bantoues 8 493 010
Assamais Langues indo-iraniennes 8 228 555
Kazakh Langues turciques 8 100 000
Azéri Langues turciques 8 000 000
Tamoul (tamil) Langues dravidiennes 8 000 000
Sotho du Sud (sesotho) Langues bantoues 7 900 000
Sadri (nagpuri) Langues indo-iraniennes 7 000 000
Madurais Langues malayo-polynésiennes 6 994 000
Catalan Langues romanes 5 969 276
Pendjabi (penjabi) [9] Langues indo-iraniennes 5 500 000
Néerlandais Langues germaniques 5 000 000
Kongo (kikongo) Langues bantoues 5 000 000
Ibibio Langues cross river 4 500 000
Ouzbek Langues turciques 4 450 000
Hakka Langues chinoises 4 200 000
Kurde (dont kurmandji, sorani, gurani) Langues indo-iraniennes 4 160 000
Hébreu Langues sémitiques 4 000 000
Hiligaïnon (hiligaynon) Langues malayo-polynésiennes 4 000 000
Gujarati Langues indo-iraniennes 4 000 000
Roumain Langues romanes 4 000 000
Krio de Sierra Leone Langues créoles (base lexicale anglaise) 4 000 000
Tok pisin Langues créoles (base lexicale anglaise) 4 000 000
Suédois (svenska) Langues germaniques 3 255 572
Luganda Langues bantoues 3 200 000
Chewa (nyanja) Langues bantoues 3 000 000
Singhalais (cinghalais, cingalais) Langues indo-iraniennes 3 000 000
Odia (oriya) Langues indo-iraniennes 2 809 154
Gaélique irlandais Langues celtiques 2 365 338
Sanskrit (sanscrit) Langues indo-iraniennes 2 334 331
Ilocano (ilokano) Langues malayo-polynésiennes 2 000 000
Khmer (cambodgien) Langues mon-khmer 2 000 000
Kituba (munukutuba, kikongo ya leta) Langues créoles (base lexicale kongo) 2 000 000
Pidgin anglais camerounais Langues créoles (base lexicale anglaise) 2 000 000
Yoruba (yorouba) Langues voltaïco-nigériennes 2 000 000
Malais de Makassar Langues créoles (base lexicale malaise) 1 900 000
Tchèque Langues slaves 1 798 000
Biélorusse Langues slaves 1 777 700
Arménien Langue arménienne (famille indo-européenne) 1 700 000
Venda (tshivenda) Langues bantoues 1 700 000
Quechua (dont kichwa/quichua) [10] Langues quechua 1 600 924
Sango Langues adamaoua-oubanguiennes 1 600 000
Créole libérien Langues créoles (base lexicale anglaise) 1 500 000
Sylheti Langues indo-iraniennes 1 500 000
Scots Langues germaniques 1 442 493
Ndébélé du Transvaal (ndébélé du Sud) Langues bantoues 1 400 000
Malais d'Alor Langues créoles (base lexicale malaise) 1 400 000
Malais d'Ambon Langues créoles (base lexicale malaise) 1 400 000
Makhuwa (makua) Langues bantoues 1 232 500
Guarani (avañe’ẽ) [11] Langues tupi 1 200 000
Polonais Langues slaves 1 150 000
Japonais Langues japoniques 1 141 001
Occitan Langues romanes 1 074 717
Arakanese (rakhine, marma) Langues lolo-birmanes 1 000 000
Hongrois (magyar nyelv) Langues ouraliennes 1 000 000
Minangkabau Langues malayo-polynésiennes 970 000
Chavacano Langues créoles (base lexicale espagnole) 900 000
Khalkha Langues mongoles 880 000
Arabe de Djouba Langues créoles (base lexicale arabe) 800 000
Bulu (boulou) Langues bantoues 800 000
Maïthili Langues indo-iraniennes 800 000
Tétoum (tétum, tetum, tetun) Langues malayo-polynésiennes 701 414
Malayalam Langues dravidiennes 695 073
Iban (dayak de la mer) Langues malayo-polynésiennes 694 400
Temné Langues atlantiques 649 000
Créole de Guinée-Bissau Langues créoles (base lexicale portugaise) 600 000
Kamba (kikamba) Langues bantoues 600 000
Swati (siSwati) Langues bantoues 574 100
Bugi Langues malayo-polynésiennes 500 000
Dzongkha Langues tibéto-himalayennes 468 920
Basque Isolats d'Europe 434 000
Yue (cantonais) Langues chinoises 402 000
Créole hawaïen Langues créoles (base lexicale anglaise) 400 000
Asturien Langues romanes 396 787
Min [12] Langues chinoises 387 000
Ho Langues munda 344 418
Ronga Langues bantoues 342 200
Fidjien Langues malayo-polynésiennes 320 000
Pijin (pidgin des Salomon) Langues créoles (base lexicale anglaise) 307 000
Bas saxon Langues germaniques 300 000
Danois Langues germaniques 300 000
Marwari Langues indo-iraniennes 270 000
Slovaque Langues slaves 260 000
Masbateno Langues malayo-polynésiennes 250 000
Créole mauricien Langues créoles (base lexicale française) 245 000
Wallon Langues romanes 240 000
Bichelamar (bislama) Langues créoles (base lexicale anglaise) 200 000
Kriol (créole bélizien) Langues créoles (base lexicale anglaise) 200 000
Nupe (anufe, nupenci, nyinfe, tapa) Langues voltaïco-nigériennes 200 000
Tatar Langues turciques 200 000
Hiri Motu Langues créoles (base lexicale motu) 180 000
Bhodjpouri (bhojpuri) Langues indo-iraniennes 160 000
Timbaro (kambaata) Langues couchitiques 150 000
Fang (pamue) Langues bantoues 142 000
Iraqw Langues couchitiques 141 000
Sranan tongo (créole surinamien) Langues créoles (base lexicale anglaise) 130 000
Maori de Nouvelle-Zélande (reo māori) Langues malayo-polynésiennes 125 695
Kunda (chikunda) Langues bantoues 102 840
Dobu (dobuan) Langues malayo-polynésiennes 100 000
Malais de Kupang Langues créoles (base lexicale malaise) 100 000
Zandé Langues adamaoua-oubanguiennes 97 000
Samoan (gagana sāmoa) Langues malayo-polynésiennes 94 280
Poqomchi' Langues amérindiennes 87 991
Gaélique écossais Langues celtiques 86 980
Pichinglis (Fernando Po Creole English de Guinée équatoriale) Langues créoles (base lexicale anglaise) 70 000
Chʼol (chol) Langues mayas 66 509
Wu Langues chinoises 64 000
Tahitien (te reo Tahiti) Langues malayo-polynésiennes 62 740
Créole du Cap-Vert Langues créoles (base lexicale portugaise) 55 078
Dongxiang Langues mongoles 50 000
Sources détaillées : recensements nationaux officiels ; Ethnologue: Languages of the World, Summer Institute of Linguistics ; Encyclopedia of Language and Linguistics, Ronald E. Asher (editor, 1994), Keith Brown (editor, 2006), Elsevier, 1994, 2006 (2nd edition) ; Nationalencyklopedin: Ett uppslagsverk på vetenskaplig grund utarbetat på initiativ av Statens kulturråd, NE Nationalencyklopedin AB, 2020.
Note(s) :
[1] Année indiquée ou dernière année pour laquelle des données sont disponibles.
[2] La langue anglaise serait comprise par environ 2 milliards de personnes. Cf. David Crystal, “Two Thousand Million?”, Cambridge University Press, English Today 24, n°1, 2008.
[3] L'hindi standard moderne et l’ourdou standard moderne sont mutuellement intelligibles et considérés par les linguistes comme des dialectes de la même langue. La distinction « officielle » est le résultat des tendances nationalistes respectives de l'Inde et du Pakistan. En 2020, l'hindi compte 295,25 millions de locuteurs natifs et 251,25 millions de locuteurs de langue seconde, soit un total de 546,5 millions de locuteurs ; tandis que l'ourdou regroupe 75,665 millions de locuteurs natifs et 153,095 millions de locuteurs de langue seconde, soit un total de 228,75 millions de locuteurs.
[4] Linguistiquement, la langue arabe est divisée en plusieurs dialectes, parfois très éloignés et qui ne permettent pas toujours une intelligibilité mutuelle. De plus, il existe une importante diglossie entre l'arabe littéral (langue véhiculaire principalement écrite) et les nombreux arabes dialectaux (langues vernaculaires principalement orales). Pour autant, la langue arabe est généralement considérée comme une langue unique en raison des facteurs géopolitiques, sociohistoriques et religieux.
[5] Le malais péninsulaire (langue officielle de la Malaisie et du Brunei) et l'indonésien (langue officielle de l'Indonésie), bien que considérés par certains linguistes comme étant des langues distinctes, présentent 80 % de vocabulaire commun. Aussi, les quelques divergences n'empêchent pas l'intercompréhension entre Malaisiens et Indonésiens. À noter que l'indonésien standard incorpore de nombreux apports de l'anglais, du néerlandais, du portugais, et des langues régionales indonésiennes, notamment du javanais.
[6] Estimation Atlasocio.com du nombre de francophones pour l'année 2020 selon la projection pour l’année correspondante (variante moyenne) de l'ONU (World Population Prospects: The 2019 Revision, Population Division, Department of Economic and Social Affairs, United Nations), croisée aux donnnées issues de l'ouvrage de Baptiste Beck, Richard Marcoux, Laurent Richard et Alexandre Wolff intitulé Estimation des populations francophones dans le monde en 2018 in Sources et démarches méthodologiques, Québec, Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone, Université Laval, Rapport de recherche de l’ODSEF, 2018. À noter que l'État francophone le plus peuplé du monde est la République démocratique du Congo mais, étant donné que le français n'est pas parlé par l'ensemble de la population, la France demeure le pays comptant le plus grand nombre de francophones natifs.
[7] « Le zoulou (IsiZulu) est la langue du plus grand groupe ethnique de l'Afrique du Sud (22,7 %). C'est donc la langue sud-africaine la plus largement comprise » (Cf. J. Leclerc, « Afrique du Sud – (1) Généralités » in L'aménagement linguistique dans le monde, CEFAN, Université Laval, dernière mise à jour le 18 avril 2018).
[8] La langue italienne comprend l’italien « standard » issu du toscan de Florence, Pise et Sienne dont la grammaire est clairement définie et encadrée par un organisme de référence (Accademia della Crusca) ; des variantes régionales aux prononciations et aux accents différents mais dont les bases linguistiques proviennent toutes de l’italien standard et sont donc mutuellement intelligibles avec celui-ci ; ainsi que des dialectes qui sont quant à eux des langues différentes et mutuellement inintelligibles. Aussi, si l’italien demeure la langue maternelle majoritaire en Italie, l’utilisation de l'italien standard alterne dans certaines zones géographiques et dans différents segments de la population avec l'utilisation d'un dialecte ou d'une variante régionale. Ces éléments doivent être pris en considération afin d’expliquer notamment les « doublons » statistiques, inévitables pour le cas de la langue italienne et de ses dialectes. Ainsi, selon les sources, il existe des estimations très contradictoires sur le nombre d’italophones, tant pour définir le nombre total de locuteurs que pour tenter de déterminer le nombre de locuteur en tant que langue maternelle ou langue seconde.
[9] Le nombre de locuteurs du pendjabi diffère en raison des méthodes de comptage employées, allant de 113 à 125 millions de locuteurs natifs selon les sources. En effet, les linguistes ne parviennent pas à un consensus clair concernant les principaux dialectes du pendjabi (lahnda, majhi, doabi, malwai, powadhi, pothohari, multani…). Ainsi, le Summer Institute of Linguistics distingue le « pendjabi occidental » (dont les langues lahnda) parlé au Pakistan (65 millions de locuteurs natifs en 2021) du « pendjabi oriental » parlé en Inde (52 millions de locuteurs natifs en 2021). D'autres études suggèrent que le pendjabi occidental est au contraire une langue distincte des dialectes « lahnda » (Cf. George Abraham Grierson, Linguistic Survey of India, compiled and edited by George Abraham Grierson, Office of the Superintendent of Government Printing, Calcutta, India, 1903-1928). En outre, depuis le recensement national du Pakistan de 1981, le saraiki/seraiki (anciennement « lahnda du sud ») et l'hindko (auparavant rattachés au pendjabi occidental) ont le statut de langues distinctes du pendjabi. À l’échelle mondiale, les locuteurs natifs du pendjabi se répartissent comme suit : 80 540 000 au Pakistan (recensement de 2017), 33 124 726 en Inde (recensement de 2011), 501 680 au Canada (recensement de 2016), 280 000 aux États-Unis (cf. "US survey puts Punjabi speakers in US at 2.8 lakh", Times of India, 18 December 2017), 270 000 au Royaume-Uni (recensement de 2011), ainsi qu’un petit nombre de locuteurs dans d’autres pays. Enfin, le vocabulaire du « pendjabi moderne » est influencé par d'autres langues, notamment l'hindoustani, le persan, le sanskrit ou bien encore l'anglais.
[10] Il convient de ne pas confondre le q'eqchi' avec le k'iche' (quiché) qui sont deux langues mayas distinctes, ni de les associer avec le kichwa (quichua) rattaché au quechua. Concernant le nombre de locuteurs du quechua par État, plusieurs données sont disponibles :
– Pérou (recensement de 2017) : 3 799 780 locuteurs natifs (13,6 % de la population), bien que 5 176 809 personnes s'identifient comme ethniquement quechua (22,32 %) ;
– Bolivie (recensement de 2012) : 1 837 105 personnes se définissaient comme Quechuas, dont 1 613 210 parlaient la langue, soit 18 % de la population ;
– Argentine (selon l'Unesco en 2019) : 1 490 000 locuteurs natifs (dont 90 000 locuteurs natifs d'Argentine et environ 1 400 000 locuteurs natifs originaires de Bolivie et du Pérou) ;
– Équateur : 591 448 locuteurs natifs selon le recensement de 2010 et 724 721 locuteurs natifs selon une étude de 2020 (cf. Fernando Garcés Velásquez, Las comunidades virtuales del quichua ecuatoriano: revalorizando la lengua en un espacio apropiado [The Virtual Communities of the Ecuadorian Quichua: Revaluing the Language in an appropriated Space], Punto Cero v.25 n.40 Cochabamba sep. 2020) ;
– Chili (estimation de 2012) : 180 000 locuteurs dont la population migrante (les dernières données officielles sont de 6 175 locuteurs natifs selon le recensement de 2002 et de 33 868 personnes qui se sont identifiées comme Quechuas selon le recensement de 2017) ;
– Colombie : 15 450 locuteurs natifs en 2005 selon l'Organización Nacional Indígena de Colombia.
[11] « Lorsque l'on additionne les monolingues en guarani et les bilingues qui parlent cette langue, le chiffre atteint 87 % des locuteurs [du Paraguay]. » (Cf. « El 87 % de la población paraguaya habla guaraní », E'a Digital, Asunción, Paraguay, 6 Enero 2011 - Source : Censo Poblacional del Paraguay, Dirección General de Encuesta, Estadística y Censo, 2002).
[12] La langue min se compose de cinq variétés principales : le minnan (50 184 500 locuteurs natifs en 2019, dont 387 000 locuteurs de langue seconde), le minbei (10 304 000 locuteurs natifs en 1984), le mindong (10 297 520 locuteurs natifs en 2017), le minzhong (3 100 000 locuteurs natifs en 2000) et le puxian (2 558 800 locuteurs natifs en 2000). À noter toutefois que les différentes variétés de la langue min ne sont pas mutuellement intelligibles entre elles ainsi qu'avec les autres langues chinoises, d'où parfois des données distinctes pour chacune d'entre elles selon les sources.