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Classement des langues mandées par nombre de locuteurs

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 28/10/2021

 

Les langues mandées comptant le plus grand nombre de locuteurs au monde sont le dioula, le bambara, le soso (soussou), le maninkakan de l'Est, et le soninké. Les langues mandées ayant le moins de locuteurs sont – entre autres – le djéri, le sininkéré, le shanga, le banka, et le goo.

Regroupant 54 langues vivantes principales (68 au total dont les langues éteintes) et 31 622 634 locuteurs natifs, les langues mandées désignent une famille de langues originaires d'Afrique de l'Ouest et parlées au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Liberia, au Mali, au Sénégal, en Sierra Leone, ainsi qu'au nord-ouest du Nigeria et au nord du Bénin.

Linguistiquement, les langues mandées sont parfois rattachées à la famille des langues nigéro-congolaises, bien que ne partageant pas les traits morphologiques les plus caractéristiques de cette superfamille linguistique à savoir le système de classes nominales. En termes de classification interne, les langues mandées sont généralement réparties en plusieurs branches et sous-groupes.

L'ensemble mandé oriental (ou dan–busa)

    Le groupe mandé du sud-est
  • – les langues mano-dan, regroupant 6 langues vivantes (mano, dan, goo, toura, guro, yaouré) parlées par 2 564 000 locuteurs natifs en Côte d'Ivoire et au Liberia ;
  • – les langues nwa–beng, regroupant 4 langues vivantes (mwa/monan, wan, gban, beng) parlées par 118 000 locuteurs natifs en Côte d'Ivoire.

    Le groupe bissa–busa
  • – les langues bissa–busa, regroupant 6 langues vivantes (samo, bissa, busa, boko, shanga, tyenga) parlées par 1 066 000 locuteurs natifs, principalement au Burkina Faso, au nord du Bénin et au nord-ouest du Nigeria.

L'ensemble mandé occidental

    Le groupe mandé nord-occidental
  • – les langues soninké-bozo, regroupant 2 langues vivantes (soninké et bozo) parlées par 2 431 000 locuteurs natifs au Mali et au Sénégal ;
  • – la langue bobo, parlée par 220 000 locuteurs natifs au Burkina Faso ;
  • – les langues samogho, regroupant 3 langues vivantes principales (seenku, duun, banka) parlées par 103 000 locuteurs natifs au Mali et au Burkina Faso ;
  • – la langue jowulu (ou jo), parlée par 10 000 locuteurs natifs au Burkina Faso et au Mali.

    Le groupe mandé central
  • – le continuum linguistique des langues mandingues, regroupant 16 langues vivantes (bambara, dioula, mandinka...) parlées par 19 755 170 locuteurs natifs au Mali, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Sénégal, en Gambie, en Guinée-Bissau et en Guinée ;
  • – les langues mokolé, regroupant 4 langues vivantes (mikhiforé, kakabé, lélé, mogofin) parlées par 378 000 locuteurs natifs en Guinée et en Sierra Leone ;
  • – les langues vaï-kono, regroupant 2 langues vivantes (vaï et kono) parlées par 519 000 locuteurs natifs au Liberia et en Sierra Leone ;
  • – les langues ligbi-djéri, regroupant 2 langues vivantes (djéri/jeri et ligbi/jɔgɔ) parlées par 21 000 locuteurs natifs en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Burkina Faso ;
  • – les langues soso-jalonké, regroupant 2 langues vivantes (soso et jalonké/yalunka) parlées par 1 165 764 locuteurs natifs en Guinée, en Sierra Leone, au Sénégal et au Mali.

    Le groupe mandé sud-occidental
  • – les langues du sud-ouest, regroupant 6 langues vivantes (mendé, kpèllé, loko, gbande/bandi, loma, zialo) parlées par 3 491 700 locuteurs natifs en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia.

Sources : Maurice Delafosse, Essai de manuel pratique de la langue mandé ou mandingue, Leroux, Paris, 1901 ; William E. Welmers, "Niger-Congo, Mande" in Linguistics in Sub-Saharan Africa, Thomas A. Sebeok, Jade Berry, Joseph H. Greenberg et al. (eds.), Mouton, The Hague, 1971 ; Nazam Halaoui, Kalilou Tera et Monique Trabi, Atlas des langues mandé-sud de Côte d'Ivoire, Abidjan, 1983 ; Terrence D. Sullivan, A preliminary report of existing information on the Manding languages of West Africa: summary and suggestions for future research, SIL Electronic Survey Reports, 2004 ; Mamadou Lamine Sanogo, « Évolution terminologique et restructuration d’un ensemble linguistique : Le cas du mandingue », Revue internationale de science du langage SUDLANGUES, N°8,‎ 2007 ; J. Lee Hochstetler, A Sociolinguistic Survey of Eastern Maninkakan, including the Wassulu area, SIL Electronic Survey Reports, 2012.




Population faible                                            Population élevée

Note : Les données ci-dessous comprennent les locuteurs natifs (L1), les locuteurs de langue seconde (L2) ainsi que le nombre total de locuteurs (L1 + L2). Aussi, le nombre total de locuteurs comporte obligatoirement des « doublons », certaines personnes étant multilingues (bilingues, trilingues voire plus). De ce fait, il convient d'interpréter les présentes statistiques avec précaution. Pour de plus amples informations concernant les statistiques relatives aux principales langues vivantes et/ou familles de langues du monde, veuillez consulter les classements d'Atlasocio.com en cliquant ici (données disponibles pour 5 416 langues vivantes référencées).

Classement des langues mandées par nombre total de locuteurs en 2020 [1]

Estimation Atlasocio.com selon les sources suivantes : Recensements nationaux ; Summer Institute of Linguistics ; Encyclopedia of Language and Linguistics ; Nationalencyklopedin.
Rang Langue Nombre de locuteurs de langue seconde (L2) Nombre de locuteurs natifs (L1) Nombre de locuteurs (total)
© Atlasocio.com
Dioula (jula) 10 300 000 6 852 620 17 152 620
Bambara 10 397 680 4 102 320 14 500 000
Soso (soussou) - 1 060 000 4 000 000
Maninkakan de l'Est - 3 531 800 3 531 800
Soninké - 2 201 000 2 201 000
Malinké de l'Ouest - 1 733 000 1 733 000
Dan (gio, yacouba) - 1 577 000 1 577 000
Mendé - 1 499 700 1 499 700
Mandinka - 1 346 000 1 346 000
Kpèllé (kpelle) - 1 300 000 1 300 000
Khassonké - 709 010 709 010
Bissa - 625 000 625 000
Gouro (guro, kweni) - 500 000 500 000
Malinké de Kita - 449 000 449 000
Loma (loghoma, toma) - 420 000 420 000
Mano - 390 000 390 000
Koranko - 325 000 325 000
Kono - 307 000 307 000
Mahou (mahoukakan) - 300 000 300 000
Konyanka - 250 000 250 000
Samo (san, sane, sano) - 233 000 233 000
Bozo - 230 000 230 000
Marka (dafing) - 225 000 225 000
Vaï - 212 000 212 000
Boko (boo) - 150 000 150 000
Loko - 140 000 140 000
Gbande (bandi) - 107 000 107 000
Manya (maninyakan) - 106 000 106 000
Jalonké (dialonke, yalunka) - 105 764 105 764
Duun - 80 000 80 000
Sankaran - 77 000 77 000
Gban (gagou) - 60 000 60 000
Toura (tura, wen) - 50 000 50 000
Busa - 40 000 40 000
Yaouré - 40 000 40 000
Diakhanké (jahanka) - 29 500 29 500
Zialo - 25 000 25 000
Lélé - 23 000 23 000
Bolon - 22 920 22 920
Wan - 22 000 22 000
Mogofin (mikhiforé) - 20 000 20 000
Monan (mwan) - 20 000 20 000
Ligbi (jɔgɔ) - 19 000 19 000
Seenku (sembla) - 17 000 17 000
Beng (ben) - 16 000 16 000
Kagoro (kakolo) - 15 000 15 000
Tyenga (kyenga) - 12 000 12 000
Jowulu (jɔ) - 10 000 10 000
Kakabé - 10 000 10 000
Goo - 7 000 7 000
Banka (bankagooma) - 6 000 6 000
Shanga (shonga) - 6 000 6 000
Sininkéré (silinkéré) - 6 000 6 000
Djéri (jeri) - 2 000 2 000
Note(s) :
[1] Année indiquée ou dernière année pour laquelle des données sont disponibles.