Classement des États du monde par production de riz

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 04/07/2022

Les principaux États producteurs de riz au monde sont la Chine, l'Inde, le Bangladesh, l'Indonésie et le Viêt Nam. Les pays et territoires ayant les plus faibles productions de riz sont Porto Rico, les États fédérés de Micronésie, l'Algérie, Trinité-et-Tobago et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Riz : étymologie et définition (riz paddy, riz complet, riz blanc)

Le terme « riz paddy » – issu du malais padi – désigne le riz à l'état brut, soit un riz non décortiqué ayant conservé sa balle après battage. Il s'agit de l'indicateur privilégié concernant la production mondiale de riz. Pour information, 1 kilogramme de riz paddy équivaut à environ 750 grammes de « riz complet » et à 600 grammes de « riz blanc ».

Le riz blanc (ou « riz blanchi ») correspond au riz complet pour lequel ont été retirés le péricarpe et les téguments qui enveloppent la graine dans le caryopse ainsi que le germe (embryon). De ce fait, seul est conservé l'albumen, essentiellement composé d'amidon. Le riz subie ensuite une opération de polissage afin de lui conférer une apparence blanche et brillante. Cette opération de blanchissage enlève toutefois au riz une grande partie de ses qualités nutritionnelles. Aussi, l'industrie agroalimentaire ré-enrichie souvent le riz blanc avec des résidus du traitement relatif à sa décortication, notamment le son riche en fibres et le germe pour les vitamines et les minéraux.

Différence entre riz paddy, riz complet, riz blanc/blanchi et riz étuvé (ou musenmai, « riz prélavé ») :
– le riz paddy désigne le riz à l'état brut, non décortiqué et ayant conservé la balle ;
– le riz complet (ou riz brun, riz cargo) désigne le riz décortiqué de la balle mais ayant conservé le son et le germe ;
– le riz blanc (ou riz blanchi, riz usiné) désigne le riz décortiqué du péricarpe et du germe, ne conservant quasiment que les réserves amylacées ;
– le riz étuvé (ou musenmai, « riz prélavé ») désigne le riz blanc/complet soumis à un traitement thermique (partiellement bouilli dans l'enveloppe) afin d'éviter que les grains ne collent entre eux. Les trois étapes de base de l'étuvage sont le trempage, la cuisson à la vapeur et le séchage. Ce traitement est pratiqué dans de nombreuses régions du monde.

Le riz complet est peu à peu délaissé au profit du riz blanc lors de la seconde moitié du XIX^e siècle. Les facteurs expliquant ce phénomène sont principalement la mécanisation, ainsi qu'une préférence des commerçants pour le riz blanchi qui, non seulement prenait moins de place mais était également moins susceptible d'être attaqué par les insectes.

Riz : origine, culture et utilisations

Le consensus scientifique actuel, basé sur des preuves archéologiques et linguistiques, est que les sociétés humaines ont domestiqué indépendamment deux espèces de riz différentes. Historiquement, le riz du genre Oryza sativa, de la famille des Poaceae (sous-famille des Oryzoideae) et originaire des régions tropicales asiatiques, est domestiqué la première fois dans le bassin du fleuve Yangtze en Chine, entre 10 500 ans et 8 200 ans avant l'ère chrétienne.

La seconde espèce de riz, l'Oryza glaberrima, est domestiquée en Afrique de l'Ouest entre 1 500 ans et 1 000 ans avant l'ère chrétienne et ce, indépendamment des apports asiatiques ou européens en matière de domestication des cultures vivrières qui sont intervenus bien plus tardivement. Cependant, le riz asiatique, introduit en Afrique de l'Ouest à la fin du XIX^e siècle, supplante le riz africain à partir de la seconde moitié du XX^e siècle. Le riz Oryza glaberrima est pourtant mieux adapté aux conditions climatiques africaines : plus résistant à la sécheresse, aux eaux profondes et aux ravageurs agricoles (insectes, oiseaux, mammifères, plantes invasives, limaces, épidémies...), plus tolérant que le riz asiatique aux fluctuations de la profondeur de l'eau, à la toxicité ferreuse, aux sols infertiles et à la négligence humaine. Toutefois, le riz Oryza glaberrima demeure plus difficile à égrener que l'Oryza sativa, une des raisons pour lesquelles le riz asiatique connait un développement considérable sur le continent africain.

Au début du XXI^e siècle, le riz est devenu un aliment de base majeur pour la sécurité alimentaire et les cultures vivrières à l'échelle globale, désormais consommé par plus de la moitié de la population humaine mondiale, en particulier en Asie et en Afrique. En effet, le riz occupe la première place des cultures vivrières en ce qui concerne la nutrition humaine et l'apport calorique, fournissant plus d'un cinquième des calories consommées dans le monde par les êtres humains. Car, si d'autres cultures enregistrent des quantités de récoltes annuelles plus élevées – telles que le blé, la canne à sucre ou le maïs – d'importantes parts de ces productions sont utilisées à des fins autres que la consommation humaine : alimentation animale, industries agroalimentaires, biocarburants, biogaz, bioplastiques... La production mondiale de riz (paddy) est de 756,74 millions de tonnes (Mt) en 2020, contre 598,67 Mt en 2000, 396,87 Mt en 1980 et 215,65 Mt en 1961.
Sources : Te-Tzu Chang, Eliseo A. Bardenas (ill. Arnulfo C. del Rosario), "The Morphology and varietal characteristics of the rice plant", Technical Bulletin, International Rice Research Institute, N°4,‎ December 1965 ; David R. Harris, The Origins and Spread of Agriculture and Pastoralism in Eurasia, Psychology Press, 1996 ; D. Normile, "Yangtze seen as earliest rice site", Science, 275 (5298): 309–310, 1997 ; M. A. KaddusMiah, Anwarul Haque, M. Paul Douglass, Brian Clarke, "Parboiling of rice. Part II: Effect of hot soaking time on the degree of starch gelatinization", International Journal of Food Science and Technology, 37 (5): 539–545, 2002 ; K. J. Carpenter, "Beriberi, white rice, and vitamin B : a disease, a cause, and a cure", Berkeley, CA: University of California Press, 2000 ; D. A. Vaughan, B. Lu, N. Tomooka, "The evolving story of rice evolution", Plant Science, 174 (4): 394–408, 2008 ; D. Arnold, "British India and the “Beriberi Problem”, 1798–1942", Medical History, vol. 54, no 3,‎ juillet 2010 ; Robin Broad, John Cavanagh, "Why Billions Eat Unhealthy Rice and Shouldn't - Institute for Policy Studies", Institute for Policy Studies,‎ 9 March 2011 ; Agossou Arthur Vido, « Le riz africain (Oryza glaberrima Steudel) dans l'agrosystème des Fon du plateau d'Abomey (Bénin) au XIXe siècle : essai d'approche historique », Revue Ivoirienne d'Histoire,‎ 2012 ; Arthur Vido, L'histoire du riz africain dans le Sud-Bénin (XVIIe-XIXe siècle): une contribution à l'étude de l'histoire rurale du Bénin, Sarrebruck, Presses Académiques Francophones, 2014 ; Ranjit Kumar Upadhyay, "How Rice (Oryza sativa L.), a Semi-Aquatic Plant Adapt to Natural Flood or Submerged Condition? A Physiological Perspective" Sains Malaysiana, Haflong Government College (Assam University Affiliation), vol. 45, no 6,‎ 2016 ; "Rice, paddy", FAOSTAT, Food and Agriculture Organization, United Nations, 2022.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives à la production de riz
• – Classement des États du monde par production de blé
• – Classement des États du monde par production de maïs
• – Classement des États du monde par production de manioc
• – Classement des États du monde par production de millet
• – Classement des États du monde par production de sorgho

Production faible                                                  Production élevée