Classement des États du monde par niveau de stress hydrique

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 08/08/2025

Les États présentant les niveaux les plus critiques de stress hydrique sont le Koweït, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Libye et le Qatar. Les pays les moins touchés par le stress hydrique sont – entre autres – le Congo, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la République démocratique du Congo, le Liberia et les Fidji.

Définition de stress hydrique :
« Le stress hydrique, exprimé en pourcentage, désigne la pression exercée sur les ressources en eau douce d’un territoire. Il correspond au rapport entre le volume total d’eau prélevé annuellement par les principaux secteurs socio-économiques (agriculture, industrie, services, usages domestiques) et le volume des ressources renouvelables en eau douce disponibles, déduction faite des exigences environnementales (soit la quantité minimale d’eau requise pour assurer la pérennité des écosystèmes aquatiques). Cet indicateur permet d’évaluer l’intensité de l’exploitation de la ressource par rapport à sa capacité naturelle de renouvellement, et constitue une mesure synthétique du risque de pénurie ainsi que de la durabilité de sa gestion. » [Définition : Atlasocio.com]

Le stress hydrique à l’échelle mondiale : tendances et implications

Le stress hydrique traduit un déséquilibre entre la demande en eau douce et la capacité naturelle de renouvellement de cette ressource sur un territoire donné. Il se mesure par le ratio entre les volumes d’eau prélevés chaque année par les grands secteurs d’activité — agriculture, industrie, services, usage domestique — et les ressources renouvelables disponibles, ajustées aux besoins environnementaux. Cet indicateur, exprimé en pourcentage, permet d’évaluer la pression exercée sur la ressource et d’identifier les zones où les usages actuels compromettent la durabilité des approvisionnements.

En termes statistiques, un niveau de stress hydrique supérieur à 40 % est généralement considéré comme critique. Cela signifie qu’une part importante, voire la moitié ou plus, des ressources renouvelables en eau est prélevée chaque année, mettant en péril la durabilité à long terme de l’approvisionnement. Cette situation peut engendrer des conflits d’usage, des restrictions d’accès et accroître la vulnérabilité face aux sécheresses et au changement climatique, compromettant ainsi la durabilité environnementale et la stabilité socio-économique du pays concerné. À l’inverse, un faible niveau de stress reflète une gestion plus équilibrée et une meilleure résilience face aux aléas climatiques et à la croissance de la demande. Les États fortement touchés doivent souvent arbitrer entre besoins agricoles, industriels et domestiques tout en faisant face à ces défis croissants.

La répartition géographique du stress hydrique révèle de fortes disparités. Ainsi, les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord présentent des taux particulièrement élevés — souvent supérieurs à 80 % — en raison de la rareté des ressources et de prélèvements intensifs, notamment pour l’irrigation. À l’inverse, certaines zones d’Amérique du Sud, d’Asie du Sud-Est ou d’Europe du Nord bénéficient de ressources abondantes et d’une demande plus modérée. Néanmoins, même au sein des régions bien dotées, une mauvaise répartition spatiale ou saisonnière des précipitations, associée à une gestion inefficace, peut engendrer des tensions locales significatives.

Limites des données et précautions méthodologiques relatives au niveau de stress hydrique

Dans un contexte de raréfaction croissante de l’eau douce, le stress hydrique s’impose comme un indicateur critique permettant d’évaluer la pression exercée sur les réserves disponibles. Il révèle les déséquilibres croissants entre la demande en eau – portée notamment par l’agriculture, l’urbanisation et l’industrie – et les capacités naturelles de renouvellement. Pour en atténuer les effets, le recours aux technologies de réutilisation, au dessalement de l’eau de mer ou encore à des systèmes d’irrigation économes figure parmi les solutions clés afin de réduire les tensions hydriques et assurer un accès durable à cette ressource vitale.

Toutefois, il convient de noter que cet indicateur présente certaines limites méthodologiques. En effet, le niveau de stress hydrique ne prend pas systématiquement en compte les variations saisonnières, la qualité de l’eau, les flux transfrontaliers, ni les volumes recyclés ou restitués aux milieux naturels. De plus, les données disponibles peuvent être partielles ou obsolètes, en particulier dans les pays en développement, ce qui rend les comparaisons délicates. Pour mieux appréhender la complexité de la gestion durable de l’eau, des indicateurs complémentaires sont nécessaires, notamment ceux portant sur l’efficacité des usages, la gouvernance des ressources ou la résilience des infrastructures hydrauliques.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Carte du monde relative au niveau de stress hydrique
• – Classement des États par ressources en eau douce
• – Classement des États par ressources en eau douce par habitant
• – Classement des États par accès à l'eau potable
• – Classement des États par accès à l'eau potable sécurisée

Niveau faible                                                  Niveau élevé