Classement des États du monde par ressources en eau douce par habitant

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 01/08/2025

Les États possédant les ressources en eau douce par personne les plus élevées du monde sont l'Islande, le Guyana, le Suriname, le Bhoutan et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les pays ayant les ressources en eau douce par habitant les plus faibles sont le Koweït, Bahreïn, l'Égypte, les Émirats arabes unis et le Qatar.

À l’échelle mondiale, les ressources en eau douce disponibles par personne s’élevaient à 5 430 m³ par an en 2021, contre 5 476 m³ en 2020, 6 182 m³ en 2010 et 7 028 m³ en 2000.

Définition de ressources renouvelables internes en eau douce par personne :
« Les ressources renouvelables internes en eau douce par personne – généralement exprimées en mètres cubes par an – désignent la quantité moyenne d’eau douce disponible chaque année pour un individu vivant dans un pays donné, en ne considérant que les ressources générées à l’intérieur des frontières nationales (pluies, écoulements fluviaux internes, recharge des nappes phréatiques). Cet indicateur résulte du rapport entre les ressources hydriques renouvelables internes totales d’un État et sa population, et permet d’évaluer la pression démographique sur les ressources en eau locales. » [Définition : Atlasocio.com]

Ressources théoriques et réalité de l’accès à l’eau douce

Les ressources renouvelables en eau douce par habitant mettent en évidence de profondes disparités hydriques à l’échelle mondiale. Certains pays, notamment les États insulaires faiblement peuplés ou ceux disposant de vastes bassins versants , bénéficient d’une disponibilité en eau exceptionnellement élevée. À l’inverse, de nombreux États situés dans des zones arides ou fortement peuplées – en particulier au Moyen-Orient ou dans certaines régions d’Asie du Sud – doivent composer avec des ressources extrêmement limitées. Ces écarts résultent à la fois de facteurs géographiques (climat, relief, précipitations) et démographiques (croissance de la population, urbanisation rapide).

Au sein des pays en développement, l’accès à l’eau potable constitue un déterminant majeur du développement humain. Selon l’UNESCO, les prélèvements d’eau quotidiens par habitant oscillent entre 50 et 100 litres dans plusieurs régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, contre une moyenne environ dix fois supérieure dans les pays industrialisés. Cette consommation restreinte reflète bien souvent un déficit d’infrastructures hydrauliques, une urbanisation mal maîtrisée ou une gouvernance inefficace des ressources. Ainsi, une ressource abondante en théorie peut coexister avec une pénurie d’eau potable effective, accentuant les inégalités sociales et territoriales.

À l’échelle planétaire, la disponibilité en eau douce par habitant est soumise à des dynamiques structurelles. L’accroissement démographique, l’expansion de l’agriculture irriguée, la montée en puissance du secteur industriel et les effets du changement climatique exercent une pression croissante sur les ressources hydriques disponibles. Actuellement, plus de 70 % des prélèvements en eau douce sont destinés à l’agriculture, et cette part pourrait encore augmenter pour satisfaire la demande alimentaire mondiale.

Cependant, cet indicateur offre une lecture partielle de la situation réelle. En effet, des pays disposant de ressources abondantes en eau douce peuvent souffrir d’un accès insuffisant en raison de réseaux de distribution défaillants ou d’une pollution chronique des cours d’eau. Inversement, certains États confrontés à une faible disponibilité hydrique brute parviennent à sécuriser leur approvisionnement grâce à une gouvernance rigoureuse, à des technologies de dessalement ou à la réutilisation des eaux usées. Il convient donc d’interpréter les données de manière nuancée, en les croisant avec d’autres indicateurs relatifs aux politiques publiques, aux investissements dans les services d’eau et à l’accès effectif des populations aux infrastructures hydrauliques.

Les enjeux sont particulièrement cruciaux dans les pays à faibles revenus, où l’eau douce constitue un levier fondamental pour la santé publique, la sécurité alimentaire, la croissance économique et la stabilité sociale. Dans un contexte de raréfaction progressive de la ressource, l’indicateur des ressources renouvelables en eau douce par habitant permet de cerner les situations de stress hydrique chronique, soulignant l’importance d’une solidarité internationale renforcée, de transferts technologiques adaptés et d’investissements ciblés en faveur d’une gestion durable de l’eau.

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• – Carte du monde relative aux ressources en eau douce par habitant
• – Classement des États par ressources en eau douce
• – Classement des États par accès à l'eau potable
• – Classement des États par accès à l'eau potable sécurisée
• – Classement des États par niveau de stress hydrique

Ressources faibles                                                  Ressources élevées