Classement des États du monde par surface des terres agricoles (en % du territoire)

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 04/11/2025

Les États possédant la plus grande proportion de terres agricoles (en % de leur superficie) sont la Côte d'Ivoire, le Turkménistan, le Burundi, l'Uruguay et l'Arabie saoudite. À l'inverse, les pays ayant la plus faible proportion de terres agricoles sont – entre autres – le Suriname, Singapour, les Bahamas, le Brunei et la Norvège.

Répartition mondiale des terres agricoles : stabilité globale et contrastes régionaux

Les terres agricoles couvrent environ 36,88 % de la surface terrestre mondiale en 2022, contre 37,17 % en 2020, 37,27 % en 1980 et 35,39 % en 1960, soit une proportion globalement équivalente depuis le milieu du XX^e siècle. Cette stabilité apparente masque toutefois de fortes disparités régionales liées au climat, à la densité de population et aux systèmes de production. Les pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie centrale se distinguent par des taux particulièrement élevés de terres agricoles, dépassant souvent 70 % de leur superficie totale, comme en Côte d’Ivoire, au Turkménistan ou au Burundi. À l’inverse, les régions à climat froid ou montagneux – Scandinavie, Canada, Groenland – ainsi que les États insulaires de faible superficie, présentent des taux inférieurs à 10 %. Ce contraste illustre l’importance de la disponibilité des sols cultivables et des pratiques d’exploitation, mais aussi la dépendance des économies rurales à la terre comme ressource première.

Les évolutions récentes témoignent d’un recul progressif des terres agricoles dans plusieurs pays industrialisés, notamment en Europe occidentale (France, Espagne, Allemagne) et en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande), où l’urbanisation et la reforestation contribuent à la contraction des espaces cultivés. En revanche, certaines nations africaines et asiatiques ont accru leur part de terres agricoles, reflet d’une intensification de l’agriculture vivrière et d’une extension des pâturages permanents. Ces tendances traduisent des trajectoires contrastées : d’un côté, la reconversion des terres dans les économies postindustrielles en faveur de la biodiversité ou des usages résidentiels ; de l’autre, la nécessité, dans les pays en développement, d’accroître la production alimentaire face à une croissance démographique soutenue. Le poids relatif des pâturages permanents, notamment au Moyen-Orient et en Afrique, accentue ces différences structurelles.

Surface des terres agricoles : définition et méthodologie

La proportion de terres agricoles constitue un indicateur clé pour appréhender la structure économique et environnementale des États. Elle renseigne à la fois sur la pression exercée sur les sols, le degré d’intensification agricole et les choix d’aménagement du territoire. Cependant, une part élevée de terres agricoles ne signifie pas nécessairement une productivité importante ou une sécurité alimentaire accrue : les rendements dépendent largement de la qualité des sols, des conditions climatiques et des technologies employées. En outre, la surexploitation ou les pratiques non durables peuvent compromettre la fertilité à long terme, entraînant érosion, salinisation ou appauvrissement biologique des sols. L’indicateur éclaire donc autant les potentialités agricoles que les fragilités écologiques et sociales associées à l’usage de la terre.

Définition de la surface des terres agricoles :
« La surface des terres agricoles, exprimée en pourcentage de la superficie totale d’un territoire, désigne l’ensemble des terres consacrées à des usages agricoles, incluant les terres arables, les cultures permanentes et les pâturages permanents. Sont considérées comme arables les terres labourées pour des cultures temporaires ou mises en jachère, tandis que les cultures permanentes regroupent celles n’exigeant pas de replantation après chaque récolte (café, cacao, hévéa, vergers, etc.). Les pâturages permanents correspondent aux zones utilisées durant au moins cinq ans pour le fourrage, qu’il soit naturel ou cultivé. » [Définition : Atlasocio.com]

Les données utilisées proviennent de la Food and Agriculture Organization (FAO), qui agrège des sources nationales harmonisées selon des définitions communes : les terres agricoles regroupent les terres arables, les cultures permanentes et les pâturages permanents. Cet indicateur permet ainsi d’évaluer la place de l’agriculture dans l’occupation des sols d’un pays, bien qu’il demeure tributaire des différences nationales de définition et de la qualité des données statistiques. En effet, les divergences de classification entre États – notamment concernant l’étendue des pâturages ou des terres en jachère – limitent la comparabilité internationale. Les révisions périodiques des séries et la variabilité interannuelle des usages du sol peuvent également affecter la continuité temporelle. Enfin, dans certaines régions, une part importante de l’activité agricole demeure informelle et échappe aux statistiques officielles, particulièrement dans les économies rurales où le travail non déclaré, souvent féminin, reste sous-estimé. Ces précautions imposent donc une lecture critique de l’indicateur et des hiérarchies qu’il établit.

• ▶ VOIR AUSSI :
• – Cartes du monde relatives à la surface agricole par État (% du territoire)
• – Classement des États par surface forestière (% du territoire)
• – Classement des États par surface forestière (en km²)

Surface faible                                                  Surface importante

Note : Selon la définition retenue par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, les terres agricoles regroupent les terres arables, les cultures permanentes et les pâturages permanents.