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Classement des plus grands lacs d'Afrique

Par Atlasocio.com | Mis à jour le 12/05/2022

 

Les plus grands lacs d'Afrique sont le lac Victoria (Kenya, Ouganda, Tanzanie), le lac Tanganyika (Burundi, République démocratique du Congo, Tanzanie, Zambie), le lac Malawi (Malawi, Mozambique, Tanzanie), le lac Bangwelo (Zambie) et le lac Turkana (Kenya). Concernant les réservoirs formés à l'issue de la construction d'un barrage, les plus grands lacs artificiels du continent africain sont le lac Volta (Ghana), le lac Kariba (Zambie, Zimbabwe), le lac Nasser (Égypte), le lac de Cahora Bassa (Mozambique) et le réservoir de la Renaissance (Éthiopie).

Le lac Victoria, le plus grand lac naturel d'Afrique

Situé en Afrique de l'Est et partagé par trois États (Kenya, Ouganda, Tanzanie), le lac Victoria ou Nyanza est traversé au nord par l'équateur. Premier lac d'Afrique par la superficie, il se classe à la quatrième place à l'échelle mondiale. Cependant, au fil du temps, les estimations relatives à la superficie totale du lac Victoria ont été revues à la baisse. Au début des années 1990, le lac Victoria possédait environ 69 485 km², contre 59 947 km² en 2018. En termes de volume, le lac Victoria occupe la 8e place mondiale, tandis qu'il se classe 7e à l'échelle du continent africain pour la profondeur maximale.

Le lac Victoria compte plus de 3 000 îles, dont les principales sont Oukéréoué ou Ukerewe (530 km²), Rubondo (237 km²), Ukara (80 km²), Mfangano (65 km²), Rusinga (43 km²) et les îles Sese (84 îles au total). De nombreux ferries relient les principaux ports du lac, constituant une zone de contact entre populations de groupes linguistiques différents avec d'une part les locuteurs de la famille nilo-saharienne situés dans la zone nord-est du lac et d'autre part les populations de langues bantoues installées sur les autres rives (nord-ouest, ouest et sud). Pour communiquer, ces diverses populations utilisent deux langues véhiculaires principales : le swahili et l'anglais.
Sources : Frits van der Leeden, Fred L. Troise and David Keith Todd, The Water Encyclopedia (2nd ed.), Chelsea, MI: Lewis Publishers, 1990 ; Stuart Hamilton, "Lake Victoria Statistics from this Dataverse", Data Set, Harvard Dataverse, 2018.

Le lac Volta, le plus grand lac artificiel d'Afrique et du monde

Situé intégralement à l'intérieur du Ghana, le lac Volta est le plus grand réservoir artificiel au monde en termes de superficie, contenu suite à l'édification du barrage d'Akosombo. Le point le plus au nord du lac est proche de la ville de Yapei et son extrême sud se situe au barrage d'Akosombo à 520 km en aval. Suite à la construction du barrage, débuté en 1961 avant d'être opérationnel en 1965, environ 78 000 personnes ont été déplacées ainsi que 200 000 animaux leur appartenant, sans oublier la destruction de plus de 120 bâtiments administratifs.

Le barrage d'Akosombo génère une importante quantité d'énergie hydroélectrique, permettant au Ghana l'exportation d'électricité vers le Togo et le Bénin principalement. Le lac Volta occupe une place importante en termes de transport, fournissant une voie navigable pour les ferries et les embarcations de fret. En effet, le barrage d'Akosombo retient à la fois la Volta blanche et la Volta noire, fleuves qui convergeaient autrefois où se situe actuellement le milieu du réservoir pour former une seule Volta. Économiquement, de nombreux riverains vivent de la pêche ainsi que du tourisme à destination de l'île Dodi, l'une des principales îles du lac avec l'île Dwarf et l'île Kporve.


Classement par zone géographique

Note : Le classement ci-dessous recense uniquement les lacs d'une superficie supérieure ou égale à 100 km².

Classement des lacs d'Afrique par superficie

Sources : Encyclopedia of inland waters ; University of British Columbia ; University of Michigan ; The Water Encyclopedia.
Rang Lac État(s) Superficie (km²)
© Atlasocio.com
Victoria Kenya, Ouganda, Tanzanie 59 947
Tanganyika Burundi, Congo (RDC), Tanzanie, Zambie 32 893
Malawi Malawi, Mozambique, Tanzanie 30 044
Bangwelo Zambie 9 840
Volta  [1] Ghana 8 502
Turkana  Éthiopie, Kenya 6 405
Kariba  Zambie, Zimbabwe 5 580
Chott Melrhir  Algérie 5 515
Chott el-Jérid  Tunisie 5 360
Albert Ouganda, Congo (RDC) 5 299
Nasser  Égypte, Soudan 5 248
Moero (Mweru) Congo (RDC), Zambie 5 120
Tana Éthiopie 3 630
Chott el Hodna  Algérie 3 620
Cahora Bassa  Mozambique 2 739
Rukwa  Tanzanie 2 600
Édouard Congo (RDC), Ouganda 2 325
Mai-Ndombe Congo (RDC) 2 300
Chott ech Chergui  Algérie 2 000
Réservoir de la Renaissance  Éthiopie 1 874
Kossou  Côte d’Ivoire 1 855
Kyoga Ouganda 1 720
Mweru Wantipa Zambie 1 500
Lac Tchad [2] Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad 1 350
Chott el-Gharsa  Algérie, Tunisie 1 300
Kainji  Nigeria 1 243
Chilwa Malawi 1 200
Abaya Éthiopie 1 162
Eyasi Tanzanie 1 050
Natron  Tanzanie 932
Buyo  Côte d’Ivoire 920
Alaotra Madagascar 900
Tumba (Ntumba) Congo (RDC) 765
Moéris Égypte 600
Lac de Lagdo  Cameroun 586
Kwania Ouganda 540
Upemba Congo (RDC) 530
Fitri Tchad 500
Pool Malebo Congo (RDC) 500
Manantali  Mali 477
Hora-Dambal (Ziway) Éthiopie 440
Lac de Sélingué  Mali 409
Malombe Malawi 390
Tshangalele Congo (RDC) 363
Sebkha Sidi El Hani  Tunisie 360
Chew Bahir Éthiopie 343
Shala Éthiopie 329
Abbe (Abhe Bad)  Djibouti 320
Chamo Éthiopie 317
Delcommune Congo (RDC) 250
George (Dweru) Ouganda 250
Wamala Ouganda 244
Manyara  Tanzanie 231
Langano Éthiopie 230
Lac de Fetzara Algérie 207
Abijatta Éthiopie 205
Chiuta Malawi, Mozambique 190
Nakuru Kenya 188
Mariout  Égypte 181
Koka  Éthiopie 180
Baringo Kenya 168
Débo Mali 160
Zimbambo Congo (RDC) 150
Kinkony Madagascar 140
Naivasha Kenya 139
Ihotry Madagascar 112
Iro Tchad 110
Afrera (Afdera) Éthiopie 100
Magadi  Kenya 100
No Soudan du Sud 100
Sources principales : Gene E. Likens, Historical Estimates of Limnicity, Encyclopedia of inland waters, Amsterdam, 2009 ; William M. Marsh and Martin M. Kaufman, Physical geography: great systems and global environments, University of British Columbia, University of Michigan, 2012 ; Frits van der Leeden, Fred L. Troise and David Keith Todd, The Water Encyclopedia (2nd ed.), Chelsea, MI: Lewis Publishers, 1990 ; Stuart Hamilton, "Lake Victoria Statistics from this Dataverse", Data Set, Harvard Dataverse, 2018.
Note(s) et légende :

Lac artificiel (ou réservoir) formé à l'issue de la construction d'un barrage afin de fournir un ou plusieurs services (production d'eau pour l'adduction d'eau potable, irrigation, alimentation des voies navigables, production d'énergie, loisirs, pisciculture, pêche...).
Lac salé, soit un grand volume d'eau libre superficielle, remplissant une dépression, entouré de terres de tous côtés et sans contact direct avec les océans. Les lacs salés éphémères ne sont pas comptabilisés au sein de ce classement.
[1] Le lac Volta est le plus grand lac artificiel du monde. Le point le plus au nord du lac est proche de la ville de Yapei et son extrême sud se situe au barrage d'Akosombo à 520 km en aval. Suite à la construction du barrage, débuté en 1961 et achevé en 1965, environ 78 000 personnes ont été déplacées ainsi que 200 000 animaux leur appartenant, sans oublier la destruction de plus de 120 bâtiments administratifs.
[2] La superficie du lac Tchad a continuellement diminué à partir des années 1960 : 22 903 km² en 1963, 4 000 km² en 2001, 2 500 km² en 2008, 1 350 km² à 1 540 km² en 2015.